Dans un mémorandum déposé le 2 mai et 2024 à la Première ministre, Judith Suminwa, et dont l’accusé de réception leur a été signifié le 6 mai 2024, le Réseau Gouvernance économique et Démocratie (REGED) et l’Alliance citoyenne pour la Gouvernance sécuritaire (ACGS) ont transmis à la cheffe du prochain gouvernement les attentes des citoyens.
Selon le courrier parvenu à DESKECO.COM, ces organisations de la Société civile représentées par Bishop Abraham Djamba Samba wa Shako, Directeur exécutif de REGED et coordonnateur national de l’ACGS, attendent ce qui suit du gouvernement Fatshi II pour ce qui est des finances publiques : « la restauration du budget de l’Etat comme instrument effectif de financement du développement et de réalisation des rêves des Congolais ; l’application du basculement du budget des moyens au budget programme ; la réduction du train de vie des institutions de l’Etat ; la cessation de la pratique d’au moins 20% du budget du pouvoir central : au secteur de la santé, au moins 15%, et au secteur de l’agriculture, au moins 10% ; l’affectation de la plus grande portion des budgets de l’Education, de la Santé et de l’Agriculture respectivement à l’amélioration de la qualité de l’enseignement et des conditions de travail et de vie des enseignants, à la mise en œuvre effective de la Couverture santé universelle et aux programmes agricoles, plutôt qu’au fonctionnement des cabinets ministériels sectoriels ; l’exécution prioritaire de la totalité des budgets alloués aux secteurs de l’Education, de la Santé et de l’Agriculture ; la poursuite d’allocation, chaque année, d’un budget au Programme de Développement des 145 Territoires de la RDC, orienté prioritairement vers l’interconnexion des territoires ainsi qu’aux programmes de lutte contre la pauvreté et de création de richesses, jusqu’à leur autonomisation complète ; l’allocation d’un budget conséquent à la réhabilitation des routes interconnectant prioritairement les provinces enclavées ; digitalisation et budgétisation de tout paiement effectué au profit de l’Etat ; la prise de mesures d’augmentation d’accès aux revenus miniers du pays, éventuellement la révision du code minier en vigueur ; entreprendre une réforme fiscale, participative, pour accroitre les recettes publiques ».
Dans les marchés publics, le REGED et ses alliés attendent du prochain gouvernement le respect de la loi sur les marchés publics et de la loi sur le Partenariat public privé ; la poursuite effective en justice des ministres et des délégués des maitres d’ouvrage défaillants et complaisants dans la sélection des entreprises, la signature des contrats, l’exécution et le suivi des cahiers de charge ; la poursuite effective en justice des entreprises ayant livré des infrastructures non conformes aux cahiers de charge ; le respect strict de la loi sur les marchés publics et de la loi sur le Partenariat public privé (PPP) ; la mise en place du Cadre institutionnel des PPP ; la révision de la loi sur les PPP pour y intégrer le volet « Marchés PPP » ; la formation d’experts PPP et leur constitution en un corps ».
Dans le secteur des mines, les attentes citoyennes sont : « la poursuite de la politique de révision des contrats ou accords léonins, conclu au détriment des intérêts du pays ; la certification participative des minerais de la RDC ; la protection des lanceurs d’alerte ».
Dans le secteur forestier, les attentes citoyennes sont : « la certification participative des forêts de la RDC ; la protection des lanceurs d’alerte ».
Bienvenu Ipan