RDC : la diversification de l’économie congolaise à travers le secteur agricole, un passage obligé pour le développement du pays (Expert)

Activités économiques. Photo d'illustration
Activités économiques. Photo d'illustration
PAR Deskeco - 15 fév 2024 17:00, Dans Actualités

La diversification de l’économie congolaise à travers le secteur agricole tel que voulu par le Chef de l’État n’est pas un choix mais un passage obligé pour assurer le développement de la République démocratique du Congo. L’économiste Patrick Onoya a soutenu cette thèse devant les étudiants de la faculté de l’Économie de l’Université de Kinshasa (Unikin).

L’expert qui tient au développement de la RDC par l’agriculture est revenu sur les conclusions d’une étude menée par le gouvernement passé pour affirmer ce qui suit : « un développement piloté par l’agriculture a onze (11) fois plus d’effets qu’un développement piloté par les mines ». Comme si cela ne suffisait pas, l’expert en finance et économie a soutenu que l’agriculture permet de développer une chaîne de valeur ; que les produits agricoles supposent des industries et emplois créés. Évoquant le contrat chinois signé avec la RDC sur les mines, M. Onoya estime que cet accord fait partie « des erreurs du passé congolais à éviter désormais grâce notamment à la production de l’information par différentes études spécifiques. Pour ne plus signer des contrats à l’instar de celui d’avril 2008 entre la RDC et les entreprises chinoises de triste mémoire, il est important que le nouveau gouvernement apprenne à investir dans la production de l’information nécessaire à la spécification et qualification des projets concernés par les partenariats public-privé, en négociation ».

Le paradigme selon lui, « c’est le partenaire étranger qui se charge de faire les études nécessaires à considérer dans le contrat Partenariat public-privé (PPP) en augmentant des risques d’un manque d’équité : primo, dans l’évaluation de la contrepartie gouvernementale et secundo, dans la répartition des bénéfices ou les rétributions entre les parties ».

M. Onoya a insisté sur la nécessité d’un changement de paradigme par le gouvernement en ce qui concerne les investissements en RDC, soulignant que les investissements directs étrangers se développent beaucoup plus facilement dans les pays où il existe une classe d’investisseurs locaux.

« Les gris investisseurs ne seront encouragés à mettre des gros moyens que s’ils peuvent voir les locaux réussir déjà à leur niveau. Ce qui marche à petite échelle peut marcher à grande échelle », a-t-il martelé. À l’en croire, « si déjà, les locaux n’y arrivent pas ou ne se donnent pas la peine de commencer, les étrangers réfléchiront plus qu’il n’en faut avant de prendre le risque d’investir ».

Il sied de rappeler que cette activité est une première d’une série de 4 telle que prévue par le doyen de la faculté de l’Économie à l’Unikin dont toutes ses séances ont pour but de confronter les étudiants aux difficultés que rencontrent leur pays dans ce secteur et les réflexions qui peuvent améliorer ladite situation.

Bienvenu Ipan

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