RDC: l'ODEP dresse un bilan négatif de la gestion des finances publiques de 2019-2022

Budget
Budget
PAR Deskeco - 06 déc 2023 08:12, Dans Actualités

Dans un document parvenu ce mardi 5 décembre 2023 à DESKECO.COM, l'Observatoire de la dépense publique (ODEP) dresse un bilan négatif des finances publiques au cours de la période de 2019 à 2022 caractérisés par "l’absence de justice sociale dans la répartition des richesses nationales, le manque de transparence et l’absence de discipline budgétaire, le manque d’équité dans la gestion des finances publiques sont les facteurs ayant caractérisé la gouvernance des finances publiques de 2019 à 2022. Le déficit de suivi et de contrôle par le Parlement, l’Inspection générale des Finances et la Cour des Comptes, dans l’exécution du budget. Conséquences, l’atteinte des résultats de la mise en œuvre du programme d’actions du gouvernement reste faible".  

Opter pour un développement endogène

De ce qui précède, l'Observatoire de la dépense publique estime ce qui suit: "l’exécution des budgets de janvier 2019 à décembre 2022 n’a pas été conforme aux lois des finances y afférentes. Il y a l’inadéquation entre la vision et la programmation, la budgétisation, l’exécution, le suivi-évaluation. Elle n’a permis ni de créer des richesses ni de promouvoir une croissance économique pro-pauvre ni d’améliorer les conditions sociales de la population".

Par conséquent, l’ODEP propose, dans le même document, les recommandations ci-après : "il faut changer la vision globale en matière de politique économique. Il serait presque banal de dire que nous devons opter pour une voie de développement endogène. Cette voie exige que notre société reste elle-même, qu’elle puise ses forces dans sa culture et dans les formes de pensées et d’action qui lui sont propres, afin que notre développement devienne une réalité de transformation permanente de notre système social. Opter pour un développement endogène, c’est faire en sorte que celui-ci réponde à des valeurs communes, à une inspiration cohérente, à des espoirs et des besoins partagés, où se reconnaît l’ensemble de la collectivité nationale, et qu’il puisse mobiliser ses volontés, ses énergies, ses imaginations rassemblées. C’est au regard de cette exigence que nous pourrons envisager le processus de modernisation et la maîtrise du savoir et du savoir-faire modernes. Ce développement n’aura de sens que s’il renforce et fortifie la créativité sociale ; il ne pourra réussir que s’il est assumé par des populations pleinement conscientes de sa nécessité, aptes à agir et décidées à le faire. Cela veut dire qu’il faudra parier sur l’homme et ses possibilités, lui donner des raisons de vouloir aller de l’avant, de moduler les innovations technologiques, sociales, politiques, culturelles de sorte qu’elles soient à chaque étape, assumées par la population elle-même et vécue par elle comme un dépassement créateur et bénéfique. On est bien loin des modèles qui ont inspiré notre construction économique actuelle qui a plutôt marginalisé à tout point de vue la population. Toutes les réformes à envisager dans chaque secteur doivent répondre aux exigences de cette voie de développement".

Bienvenu Ipan

Articles similaires