Le président de la République, dans son discours sur l’état de la nation fait le mardi 14 novembre devant les deux Chambres du Parlement réunis en Congrès, s’est jeté les fleurs quant à son bilan de cinq ans à la tête de la RDC, lâchant « laissez-moi vous rassurer que notre économie en 2023 se porte bien ».
« Nous avons parcouru un chemin remarquable depuis 2020, surmontant les défis posés par la pandémie pour réaliser des taux de croissance économique qui nous inspirent confiance en l’avenir. Notre taux de croissance a grimpé de 1,7 % en 2020 à 6,2 %, chiffre estimé pour cette année, une preuve de la résilience et de la détermination congolaises face à l’adversité mondiale », a déclaré le chef de l’Etat parlant de l’économie du pays.
Cependant, conscient du fait que cette croissance économique de ces cinq dernières année a été soutenue principalement par le secteur primaire, en particulier le secteur minier qui a connu une hausse significative de croissance de 22,6 % en 2022 et une croissance prévue solide pour 2023 de l’ordre de 11,7 %, le président de la République a souligné la nécessité de la diversification de notre économie pour ne pas subir les aléas en cas de baisse des cours des matières premières.
« La projection de 6,2 % de croissance pour cette année 2023 est justement la résultante de la chute des cours du cobalt sur le marché mondial qui témoigne de la fragilité de notre économie essentiellement tributaire du secteur minier. C’est ainsi que, conscient de cette réalité, je lançais en 2021, ma vision du déploiement d’une chaine de valeur des matières premières stratégiques locales, matérialisées déjà par la signature d’un mémorandum d’entente avec les Etats-Unis d’Amérique pour la mise en place d’une usine de précurseurs de batteries en partenariat avec la Zambie. Il y a aussi l’élaboration d’un Plan directeur d’industrialisation comprenant quatre composantes principales, à savoir : les infrastructures routières pour assurer l’interconnexion des 26 provinces, les infrastructures énergétiques, les chemins de fer et les Zones économiques spéciales, « ZES » en sigle, afin de procéder à la viabilisation de nos potentiels et permettre la diversification de l’économie congolaise », a dit Félix Tshisekedi.
Bien plus, le président de la République a loué plusieurs faits économiques marquants de son quinquennat : la matérialisation des ZES qui a été rendue effective par l’inauguration de la première usine de production des carreaux et faïences « made in Congo » dans la zone économique de Maluku pour l’approvisionnement de la ville de Kinshasa et de ses environs ; l’émission de bons du Trésor qui a été un succès, reflétant la confiance des investisseurs dans la stabilité de notre économie ; le commerce extérieur qui a vu une amélioration significative, avec une augmentation de notre excédent commercial de plus de 100 % en 2023 ; la mise en œuvre du PDL-145T ; l’organisation des Neuvièmes Jeux de la Francophonie ; la réhabilitation des voies et moyens de communication ou encore l’augmentation sensible des réserves internationales du pays qui sont passées de 2,8 milliards USD en 2021 à plus de 4,5 milliards USD actuellement.
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