Au cours de la conférence de presse qui a suivi la séance de travail avec la mission d'assistance technique du Département des marchés monétaires du FMI, Mme Malangu Kabedi Mbuyi, Gouverneure de la Banque Centrale du Congo, a répondu à quelques préoccupations des journalistes notamment sur les réformes en cours au sein de l'institut d'émission.
Depuis deux ans, la BCC a mis en place un programme très ambitieux des réformes dont l’objectif principal est de mettre les activités, les processus, les approches de cette institution aux normes internationales, avec l'assistance des experts du FMI à travers le Département des marchés monétaires et de capitaux (MCM) du FMI.
"Dans ces processus, nous avons sollicité l’accompagnement au niveau technique, au niveau de la formation des partenaires au développement de notre pays. Et c’est dans ce cadre que s’inscrivent les travaux de la mission dont une partie a terminé aujourd’hui. Deux nous accompagnaient dans la mise en œuvre de ces réformes qui couvrent les trois dimensions des activités de la BCC. C’est-à-dire, la BCC entant que régulateur, superviseur du secteur financier ; la BCC entant qu’institut d’émission et la BCC entant qu’entreprise...Nous avons mis en place un programme de réformes pour lequel nous avons sollicité l’appui des partenaires au développement et nous sommes bien reconnaissants de la réponse positive que nous avons reçue du Fonds monétaire et des autres », a expliqué la Gouverneure de la BCC.
Par exemple, a-t-elle dit, la BCC entant que régulateur et superviseur, c’est un programme qui nous permet de travailler sur la stabilité du secteur financier. Qui nous permet de voir qu’il y a en place un système bancaire qui profite et qui veut mettre en place une supervision basée sur les risques. Et dans toutes ces approches, l’assistance technique du FMI nous permet de bénéficier d’une expertise avérée des experts qui ont eu à travailler sur ces questions dans les autres pays et qui peuvent nous accompagner dans la mise en œuvre de nos réformes.
« Mais le FMI nous accompagne aussi en termes de formation. D’ailleurs, on peut dire que chaque mission d’assistance technique, c’est aussi l’occasion de former les cadres, le personnel de la BCC qui travaille sur ces questions », avoue Mme le Gouverneur.
La Banque centrale entant qu’entreprise, la réforme phare sur laquelle le FMI accompagne la BCC, ce que nous sommes dans le processus de passer d’une comptabilité de la Banque centrale qui est basée sur les normes internationales et qui, à la base, a pour mot clé la transparence. "C’est un chantier qui est très important pour lequel nous sommes en train de voir le bout du tunnel".
Un exemple pour la Banque centrale entant qu’Institut d’émission, c’est tout ce qui concerne la politique monétaire, la politique de change, la mise en œuvre, les activités, les instruments. Ça aussi c’est un domaine où le FMI accompagne l'institut d'émission à travers la mission d‘assistance technique.
« Le FMI continue à soutenir la Banque centrale du Congo (BCC) dans sa démarche pour renforcer la stabilité financière et améliorer l’accès aux services bancaires à travers l’assistance technique du département des marchés monétaires et des capitaux », a déclaré pour sa part M. Joannes Mongardini, chargé de mission du FMI.
Ce programme d’assistance technique, a-t-il dit, accompagnera la BCC dans les trois années qui suivent, dans le renforcement de la supervision bancaire, à l’amélioration du marché des devises et la gestion des risques, à la révision des comptes de la BCC afin de les rendre conformes aux standards internationaux et de soutenir l’égalité de genre dans le secteur financier.
Ce programme, qui a occasionné la visite des services du FMI en RDC, a-t-il poursuivi, a aussi permis l’installation du nouveau conseiller résident du FMI, Nabil Ladhari, qui aidera la BCC à analyser les risques financiers et à mettre en œuvre une politique macro prudentielle appropriée pour sauvegarder la stabilité financière.
« Le FMI a trois piliers d’engagements avec différents pays au nombre desquels celui de l’engagement d’appui financier. Et pour la RDC, c’est le département Afrique qui s’en occupe, mais nous, nous faisons de l’assistance technique pour aider les cadres de la BCC à améliorer la surveillance et à renforcer la gestion des risques qui sont associés à l’économie, à l’intérieur de la BCC. Cette assistance permettra aussi d’améliorer la supervision bancaire », a indiqué le chargé de mission du FMI.
Pour lui, tout cela vise essentiellement à aider le pays à une croissance plus soutenable, ajoutant qu’avec un système financier en bonne santé, la RDC aura l’opportunité d’avoir une croissance plus élevée.
En 3 jours de mission, la délégation du FMI a eu des échanges fructueux avec Mme Malangu Kabedi Mbuyi, gouverneure de la BCC et sa haute direction. Pour le FMI, ces échanges ont eu pour finalité, de mettre à jour le plan de travail d’assistance technique en faveur de la Banque centrale du Congo.
DESKECO