Initialement projetée à 6,8 %, suivant les données du Comité Permanent de Cadrage Macroéconomique (CPCM), les estimations de la croissance effectuées par la Commission des Etudes Statistiques et des Comptes Nationaux (CESCN), sur la base des réalisations cumulées de la production à fin juin, tablent sur une progression du PIB réel de 6,6 % en 2023, rapporte la note de conjoncture de la Banque centrale du Congo.
Par ailleurs, le FMI révise à la baisse à 6,2% cette croissance lors de dernières consultations dans le cadre de la STAFF VISIT contre une réalisation de 8,9 % en 2022. Outre les facteurs structurels auxquels l’économie congolaise est confrontée, ce ralentissement de la croissance s’expliquerait principalement par la baisse des cours de certains produits miniers exportés par la RDC.
L’analyse sectorielle renseigne globalement que la croissance de l’activité économique resterait essentiellement impulsée par le secteur primaire, bien qu’en faible progression comparativement à 2022, suivie des secteurs tertiaire et secondaire.
La croissance de la valeur ajoutée du secteur primaire passerait de 15,6 % en 2022 à 7,6 % en 2023. L’évolution de ce secteur, bien qu’en ralentissement par rapport à l’année précédente, serait consécutive aux activités de la branche « Extraction » qui augmenterait de 9,0 % contre 22,0 % une année plus tôt, avec une contribution à la croissance de 3,7 points.
La branche « Agriculture, foret, élevage, chasse et pêche » devrait, quant-à-elle, s’accroitre de 4,1 % contre 2,4 % l’année précédente. Le secteur tertiaire, dont la contribution à la croissance se situerait à 1,6 point de pourcentage en 2023, enregistrerait une croissance de 4,4 % contre 3,3 %, grâce notamment à sa branche « Transports et Télécommunication » et « Commerce ».
Les activités des sous-branches Transports et Télécommunication indiqueraient des augmentations respectives de 3,4 % et 7,6 %, venant de 2,7 % et 6,5 %. Quant au commerce, sa valeur ajoutée afficherait une croissance de 3,5 % contre 2,7 % une année auparavant.
Pour ce qui est du secteur secondaire, bien que classé au troisième rang au titre de contributeur à la croissance, il devrait enregistrer un bond. La croissance de sa valeur ajoutée s’établirait à 9,1 % contre 2,8 % en 2022, suite notamment à l’accélération de 23,2 % de la branche « Bâtiment et travaux publics » venant de 3,5 % en 2022. Sa contribution à la croissance passerait de 0,4 point à 1,3 point de pourcentage.
Il sied d’indiquer que la mise en œuvre du PDL 145T, l’organisation des 9ème jeux de la francophonie par le pays, la réhabilitation des voies et moyens de communication couplée à l’amélioration des revenus des ménages avec un effet positif sur la consommation, devrait propulser les activités de commerce, de restauration ainsi que des services bancaires.
DESKECO