L'Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption (APLC) apporte sa contribution à la sensibilisation des mandataires des établissements publics et entreprises du Portefeuille de l'État qui sont réunis en atelier de renforcement des capacités sur la gestion responsable des deniers publics et l'accroissement de leurs contributions dans le budget.
Le coordonnateur de l'APLC, Thierry Mbulamoko et son adjoint Beny-Laure Kamwiziku, ont intervenu à cet atelier de deux jours soit du mercredi 16 au jeudi 17 août 2023, axé sur le thème : « Changeons nos mentalités pour un Congo nouveau ».
Dans son intervention, le coordonnateur de l'APLC a rappelé à l'assistance que depuis plusieurs décennies, les mauvaises pratiques dans la gestion de la chose publique ont, d’une part, privé l’Etat de ses moyens d’actions, et d’autre part, a insidieusement conduit à une sorte d’assimilation des politiciens et des mandataires publics à des « corrupteurs », « des corrompus », « des détourneurs », « des voleurs »
"Cet atelier est une occasion pour les mandataires de se retrouver, non seulement pour une formation ou un séminaire, mais aussi et surtout pour parler, en toute franchise, et sans langue de bois, au sujet des maux qui minent la société congolaise et privent le trésor public de ses moyens. Je cite la corruption" a rappelé Mbulamoko Thierry.
La coordonnatrice adjoint Beny-Laure Kamwiziku a fait savoir que le pays s'est engagé à travers l'APLC à réduire la corruption à au moins 60% d'ici l'horizon 2026.
"Nous avons une stratégie nationale de lutte contre la corruption. La vision globale de la lutte contre la corruption est de réduire ce fléau pour permettre à ce que nos ressources bénéficient à la Population. Nous comptons réduire la corruption à aumoins 60% d'ici 2026. Nous avons mis en place un dispositif de dénonciation en ligne contre la corruption", s'est-elle exprimé.
Elle a, par ailleurs, martelé sur les stratégies mises en place par l'APLC pour contraindre la corruption en RDC.
"Il y avait nécessité d'améliorer notre Arsenal juridique. Nous militons pour une loi spéciale anti-corruption. Nous pensons qu'il faut alourdir les peines contre la corruption et les faits assimilés. Nous voulons que les immunités et les privilèges des poursuites tombent dans cette loi. L'infraction doit devenir imprescriptible. Il faut doter les jeunes des valeurs anti-corruption à partir de la maternel. C'est parmi les innovations de l'APLC", a-t-elle indiqué lors de son intervention.
Et de poursuivre :
"La lutte contre la corruption concerne tout le monde en commençant par la famille. Nous devons constituer un maillot pour bien lutter contre la corruption, ce fléau aussi vieux que notre société."
Notons qu'au dernier classement de Transparency International sur l'indice de perception de la corruption, publié le 31 janvier, la République Démocratique du Congo est située à la 166ème place sur 180 pays et territoires avec un score de 20 sur 100, soit +3 places gagnés par rapport à l'an dernier où le pays était aligné à la 169e place avec 19 sur 100 comme score. Ce qui représente une légère progression et un recul de la corruption.
Jordan MAYENIKINI