Dans une annonce récente, les États-Unis ont désigné plusieurs individus comme étant inéligibles pour entrer sur le territoire américain en raison de leur implication dans des actes de corruption significatifs. Ces mesures visent à soutenir les efforts visant à perturber le trafic de la faune en République démocratique du Congo (RDC).
Cosma Wilungula Balongelwa, ancien directeur général de l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), Leonard Muamba Kanda, ancien chef de département de l'Autorité de gestion de la RDC pour la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) et directeur de l'ICCN, ainsi que Augustin Ngumbi Amuri, directeur-coordinateur de l'Autorité de gestion CITES de la RDC et conseiller juridique de l'ICCN, sont les personnes touchées par ces sanctions.
En tant que responsables de la protection de la faune, ces fonctionnaires ont abusé de leur position en se livrant au trafic de chimpanzés, de gorilles, d'okapis et d'autres espèces protégées provenant de la RDC, principalement vers la République populaire de Chine, en utilisant de faux permis en échange de pots-de-vin. Leurs actions criminelles corrompues et transnationales ont eu des conséquences néfastes, sapant l'état de droit, la transparence gouvernementale et les efforts de conservation de la faune à long terme en RDC, expliquent les autorités américaines.
Cette annonce vise à montrer l'engagement des États-Unis envers ceux qui luttent contre le trafic de la faune en RDC, tout en renforçant la détermination du pays à combattre la corruption. La corruption porte atteinte à l'intérêt public, entrave la prospérité économique des nations et limite la capacité des gouvernements à répondre efficacement aux besoins de leur population, ajoute Washington.
Le Département américain désigne également l'épouse de Léonard Muamba Kanda, Rose Nsele Ngokali, ainsi que l'épouse de Cosma Wilungula Balongelwa, Esther Mwanga Wilungula, comme étant généralement inéligibles pour entrer aux États-Unis.
Ces mesures visent à renforcer la coopération internationale pour protéger la biodiversité et promouvoir la responsabilité des fonctionnaires publics corrompus.
Pour rappel, en août 2021, Eve Bazaiba avait mis sur pied une commission mixte pour statuer sur le cas de Cosma Wilungula. Selon les informations d'ACTUALITE.CD, il doit justifier notamment la disparition d'au moins 20 millions de dollars. Il y a aussi des arrangements qu'il aurait noués avec des tiers et des pays voisins, sans se référer à son ministère de tutelle.
Magalie Kabale