Les États-Unis sanctionnent des responsables congolais pour « leur implication dans le trafic d'espèces sauvages »

Une forêt du Bassin du Congo
Une forêt du Bassin du Congo
PAR Deskeco - 16 aoû 2023 20:21, Dans Corruption

Dans une initiative visant à lutter contre le trafic d'espèces sauvages et les actes de corruption liés, les États-Unis ont annoncé ce mercredi 16 août la désignation de plusieurs individus inéligibles pour entrer sur leur territoire. Cette mesure fait suite à leur implication significative dans des actes de corruption liés au trafic d'espèces protégées provenant de la République démocratique du Congo (RDC).

Parmi les individus désignés, on retrouve Cosma Wilungula Balongelwa, ancien directeur général de l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN). Ces responsables, en charge de la protection de la faune, ont été impliqués dans le trafic de chimpanzés, de gorilles, d'okapis et d'autres espèces protégées, principalement vers la République populaire de Chine, en utilisant de faux permis en échange de pots-de-vin. Leurs actions ont eu un impact dévastateur, sapant l'état de droit, la transparence gouvernementale et les efforts de conservation à long terme en RDC, ont souligné les autorités américaines.

En août 2021, Cosma Wilungula Balongelwa avait été suspendu de son poste de Directeur Général de l'ICCN par Ève Bazaiba Masudi, alors Vice-Première ministre et ministre de l'Environnement et du Développement durable. Des allégations de détournement et de mauvaise gestion pesaient sur lui, notamment en ce qui concerne la gestion de la redevance touristique liée aux gorilles congolais.

Cette initiative de sanction s'inscrit dans le cadre des efforts continus des États-Unis pour combattre le trafic d'espèces sauvages, un crime transnational sérieux qui menace la sécurité nationale, l'économie, l'état de droit et la conservation de la faune à long terme. Les autorités américaines considèrent la RDC comme une plaque tournante majeure pour ce trafic, impliquant des espèces telles que l'ivoire, les écailles de pangolin, les cornes de rhinocéros, ainsi que des animaux vivants en danger d'extinction comme les chimpanzés, les gorilles et les perroquets gris d'Afrique.

La politique de restriction des visas mise en place vise à perturber les activités des organisations criminelles transnationales impliquées dans le trafic d'espèces sauvages et de bois illégaux, en rendant plus difficile la contrebande de produits illicites. Les États-Unis continuent ainsi de renforcer leur engagement dans la lutte contre le trafic d'espèces sauvages et la protection de la biodiversité mondiale.

Magalie Kabale

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