Dans son communiqué du 28 juin 2023, publié à l’issue de la réunion de son Conseil d’administration, le FMI (Fonds monétaire international) interpelle le Gouvernement de la République démocratique du Congo sur notamment la baisse des recettes publique constatée au cours des cinq premiers mois de l’année 2023.
« La baisse des recettes et l'augmentation des dépenses exceptionnelles justifient un contrôle des dépenses et une redéfinition des priorités, tout en poursuivant les efforts de mobilisation des recettes », dit le FMI dans son communiqué.
Dès lors, le FMI entend focaliser son programme avec la RDC sur « l'assainissement budgétaire par la mobilisation des recettes intérieures, la réduction des dépenses non prioritaires et l'amélioration de l'efficacité des dépenses, la constitution de réserves jouant un rôle d’amortisseurs et la capacité à formuler des politiques, ainsi que le renforcement de la gouvernance ».
La faiblesse dans la mobilisation des recettes avait également inquiété le Centre des Recherches en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL). D’après cette ONG qui travaille sur les finances publiques, après avoir fait le monitoring de l’exécution de la Loi des finances 2023 de la République Démocratique du Congo pour les 5 premiers mois de l’année, a constaté des « difficultés de trésorerie de l’Etat à financer certaines priorités du Gouvernement ». Ce, malgré que le Budget 2023 soit projeté à 16 milliards USD.
À titre indicatif explique CREFDL, fin mai 2023, les régies financières ont mobilisé environ 4 milliards $ sur les prévisions linéaires de 6,25 milliards $. D’après la Banque Centrale du Congo, la caisse de l’Etat ne disposait que de 223,9 millions $ à la même période. De même, de Janvier à Mai 2023, les dépenses non payées par l’Etat sont de l’ordre de 2,3 milliards $, selon les chiffres de la BCC.
« On se souvient que la CENI attend environ 434,9 millions $, selon les prévisions contenues dans la loi des finances 2023. A moins de 6 mois de la tenue des scrutins, moins de 10% de décaissement a été effectué, et pourtant la CENI doit lancer plusieurs commandes publiques et payer les dépenses de l'éducation civique et électorale, non réglées depuis les opérations d'enrôlement des électeurs », s’inquiétait CREFDL dans son communiqué.
DESKECO