Demande de révocation du DG Fabrice Lusinde : les dessous des cartes d'un dossier à géométrie variable

Le DG Fabrice Lusinde a réussi au test du COPIREP avant d'être nommé à la tête de la SNEL
Le DG Fabrice Lusinde a réussi au test du COPIREP avant d'être nommé à la tête de la SNEL
PAR Deskeco - 17 avr 2023 09:49, Dans Actualités

En seulement 23 semaines depuis sa nomination comme directeur général de la SNEL, le jeune cadre Fabrice Lusinde a reçu et devrait répondre, tenez-vous bien, à 17 invitations de la part des cours et tribunaux, des services de sécurité et notamment de l’Assemblée nationale. Pire, toutes ces invitations portaient sur ce qu’a été la gestion de la SNEL par ses prédécesseurs notamment des contrats signés dans le passé. Alors que la mission de contrôle envoyée à la SNEL par l’Assemblée nationale n’avait même pas encore bouclé son travail, une plénière a décidé de son éviction, pour soit disant incompétence et détournement des fonds. A l’analyse des dessous des cartes de ce feuilleton, deux audits initiés par le DG Fabrice Lusinde ont dérangé ses détracteurs qui tiennent sans raison plausible à son éviction.

Dans sa réplique devant les députés nationaux, le Directeur général de la SNEL, Fabrice Lusinde,  est revenu sur les deux audits qu’il avait initiés dès sa nomination à la tête de la SNEL.  Ces enquête de gestion concernaient un Audit des contrats et un Audit de la Trésorerie Générale de cette entreprise du Portefeuille de l’Etat.

Selon le patron de la SNEL, les résultats de ces deux Audits font suite aux faiblesses relevées par la mission d’encadrement des dépenses de l’Inspection générale des Finances (IGF) mais aussi aux questions lui posées par la Cour des comptes ou auprès des juridictions du pays.

Au vu de ces évidences, il y a lieu d’affirmer que plusieurs protagonistes concernés par cet Audit sont impliqués dans la conspiration contre Fabrice Lusinde qui dérange et qui est devenu désormais un homme à abattre. Pourtant, à peine il a eu à bénéficier de la confiance du président de la République qui l’a nommé pour redresser la SNEL dans l’optique de hisser cette société nationale d’électricité à la souveraineté énergétique tant recherchée depuis des années.

Plus les jours passent, plus l’on découvre les vraies raisons de l’acharnement vis à vis du tout récent Directeur général de la SNEL, Fabrice Lusinde. En effet, juste après cette plénière controversée à l’assemblée nationale, c’est le patron de l’inspection générale des finances, Jules Alingete, qui a, lui même, brandi son droit de véto pour dénoncer ce qu’il qualifie de machination qui ne fait pas avancer la République. Le patron de l’IGF s’est lui même prononcé pour dire que, comme dans d’autres entreprises publiques de l’Etat où les comités de gestion créent la confusion, la déchéance de l’actuel Directeur général de la SNEL, Fabrice Lusinde, par une minorité des députés nationaux, le quorum n’ayant pas été atteint, cette décision ne passera pas.

Plusieurs jours après  le spectacle désolant observé à l’hémicycle et qui n’a pas eu un écho favorable au sein de la population qui trouve à ce jeune cadre un bouc émissaire, puisque les vrais problèmes de la SNEL sont connus de tous, l’on se rend bien compte, après recoupements, que Fabrice Lusinde est victime des audits qu’il a initiés, dès sa prise de fonction, au sein de cette entreprise en décembre 2022.

A tout prendre, il revient au président de la République qui a nommé Fabrice Lusinde à la tête de la SNEL par ordonnance présidentielle, après un test rigoureux du COPIREP (Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques), de tirer au clair cette tentative d’éviction de ce mandataire public par ailleurs ancien fonctionnaire international.

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