À la suite de la communication du Chef de l'État Félix Tshisekedi à la 52e session du Conseil des Droits de l'Homme des Nations-Unies à Genève en Suisse, le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante Dénis Kadima K juge "logique" la position de Félix Tshisekedi qui a affirmé lors de ces assises qu “la guerre à l’Est de notre pays risque d’hypothéquer le processus électoral. Tshisekedi a sollicité devant le Conseil des Droits de l'homme, l'implication de la Communauté Internationale pour mettre fin à l'insécurité grandissante causée par le Rwanda via le M23.
"Les élections sont très frileuses de l'insécurité. Si aujourd'hui, moi, j'ai ma carte et qu'on me dit qu''il y a des coups de feu quelque part, nous devons nous y rendre, et du coup, quand les gens ne se rendent pas aux lieux de vote, les élections sont hypothéquées, même la légitimité d'une telle élection peut-être mise à l'épreuve. Donc, je pense que ce qu'il a dit, dans mon entendement, c'est logique", a-t-il répondu à une question de la presse mardi 28 février 2023.
Toutefois, Kadima reste optimiste et dit espérer une solution de la part des autorités pour faciliter la tenue des élections dans tous les coins de la République Démocratique du Congo.
"Je vous ai donné toute une section là sur notre incapacité d'accéder dans trois territoires (Rutshuru, Masisi et Nyiragongo dans la province du Nord-Kivu) malheureusement c'est une réalité mais nous espérons que nous avons encore 10 mois de négociations, des autres méthodes qui pourront nous aider à avancer", a-t-il ajouté.
L'intégrité de la République Démocratique du Congo est de plus en plus menacée par l'expansion des rebelles du M23 et l'activisme des groupes armés locaux et étrangers. La RDC continue d’accuser le Rwanda de soutenir les rebelles du M23. L’appui du Rwanda aux rebelles du M23 est corroboré par des experts de l'ONU et plusieurs pays occidentaux, bien que Kigali s'en défende.
Plusieurs initiatives diplomatiques, infructueuses jusqu'à présent, ont été lancées, notamment par l'EAC, qui a créé une force régionale censée s'assurer du retrait du M23 des positions conquises depuis un an. Mais sur terrain, la situation ne s'améliore pas toujours, la rébellion poursuit son offensive.
Conformément au calendrier de la commission électorale nationale indépendante, c’est le 20 décembre 2023 que les prochaines élections générales seront organisées sur l’ensemble du territoire national. Cette date est retenue pour la présidentielle, les législatives nationales et provinciales et les élections des conseillers communaux.
Clément MUAMBA