ONU : la Chine appelle à la levée de l'embargo sur les ventes d'armes visant la RDC

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PAR Deskeco - 13 déc 2022 11:10, Dans Actualités

Le représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations-Unies, Geng Shuang, a appelé vendredi dernier à la levée de l'embargo sur les armes à destination de la République démocratique du Congo (RDC).

Selon de multiples informations, des groupes armés tels que le Mouvement M23 possèdent des armes plus sophistiquées que les forces de sécurité de la RDC. Cela montre l'impact négatif de l'embargo sur les armes du Conseil de sécurité sur les capacités sécuritaires des autorités congolaises, ce qui va à l'encontre de l'objectif initial du conseil à ce sujet, a-t-il noté.

Lors de la récente visite du Comité des sanctions dans la région, la RDC a, une fois de plus, demandé avec force que le Conseil de sécurité lève cet embargo et la Chine soutient cette demande, a déclaré M. Geng.

Depuis un certain temps, la RDC a continué à faire avancer les réformes dans des domaines clés et à améliorer continuellement sa gouvernance, en faisant des progrès positifs pour stimuler la croissance, faisant avancer le processus électoral de 2023, favorisant le développement local et démobilisant les forces armées. Ces développements encourageants méritent d'être reconnus, a-t-il dit devant le Conseil de sécurité.

Entre-temps, la situation sécuritaire dans l'est du pays ne s'est pas encore améliorée, les attaques du M23 ayant fait un grand nombre de victimes et de déplacés, exacerbant la crise humanitaire et jetant une ombre sur la sécurité et le développement de la région, a indiqué le diplomate.

"Il est impératif de désescalader la situation et de rétablir la stabilité le plus rapidement possible. Tous les groupes armés, y compris le M23, doivent immédiatement cesser les hostilités, déposer leurs armes sans condition, se retirer des zones occupées et s'engager dans le dialogue politique et le processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration", a appelé M. Geng.

Les pays de la région constituent une communauté de sécurité et les parties concernées devraient, sur la base du respect des intérêts et des préoccupations de chacun, résoudre leurs différends par le dialogue et les consultations dès que possible et éliminer les menaces à la sécurité par une combinaison de mesures, a-t-il préconisé.

Selon le gouvernement congolais, des experts de l'ONU ainsi que les diplomaties américaine et belge, le Rwanda soutient le M23. Kigali conteste, en accusant en retour Kinshasa de soutenir des rebelles hutu impliqués pour certains dans le génocide des Tutsi rwandais de 1994.

Par ailleurs, le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l'Homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo (RDC) a terminé son enquête préliminaire après des accusations des révélations sur le massacre dans le territoire de Rutshuru.

Le rapport confirme que les combattants du M23 ont tué au moins 131 civils dont 102 hommes, 17 femmes et 12 enfants « au cours d’actes de représailles contre les populations civiles perpétrés les 29 et 30 novembre, à Kishishe et Bambo. Ce document précise que les victimes ont été exécutées arbitrairement par balles ou à l'aide d'armes blanches. Ce bilan provisoire fait état également de 8 personnes ont blessées par balles et de 60 actes de kidnapping. Au moins 22 femmes et 5 filles ont été violées, ajoute le BCNUDH et la MONUSCO.

Jordan MAYENIKINI

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