La Banque centrale du Congo (BCC) a publié le mercredi 30 novembre son rapport sur la politique monétaire en 2021 en république démocratique du Congo. Dans son analyse, l’Institut d’émission note que l’économie mondiale est sortie en 2021 d’une récession quasi généralisée ayant sévi en 2020. Ce recul de l’activité, explique-t-elle a concerné l’essentiel des économies avancées et plus de la moitié des économies émergentes et en développement. « Rares sont les économies où la croissance s’est maintenue, quoiqu’en nette décélération. Ce tableau préoccupant a procédé des dommages collatéraux de la propagation du COVID-19 », souligne la BCC.
Dans cet environnement délétère ont émergé certaines économies, notamment celle de la RDC avec une croissance de 1,7%. La reprise en 2021, créditée d’une variation de 6,1% du PIB Réel, est le résultat tant de la levée des restrictions sanitaires, de la généralisation des dépistages et de vaccinations contre le COVID- 19 que des effets de rattrapage de la consommation et de l’investissement non réalisés l’année précédente.
Pour maintenir la dynamique de la croissance, la politique monétaire et de change conduite par la Banque Centrale du Congo a été « expansive et prudente ». Elle s’est inscrite dans le cadre du Pacte de Stabilité signé avec le Gouvernement en août 2020. Ce Pacte proscrivait le financement monétaire du déficit public et avait comme cheval de bataille la coordination des politiques budgétaire et monétaire
Ce Rapport de politique monétaire et de change pour l’édition 2021 est organisé en 4 chapitres :
- Les deux premiers chapitres traitent respectivement de l’environnement interne et externe dans lequel la politique monétaire et de change a été mise en œuvre. Cet environnement détermine le cadre de référence de la politique monétaire constitué de la demande et de l’offre de monnaie. La croissance du revenu réel et l’inflation, en tant que principaux facteurs explicatifs de la demande de monnaie, dépendent tant de l’évolution de l’économie mondiale qu’intérieure. L’offre de monnaie est influencée par la gestion des finances publiques et les comptes extérieurs.
- Le troisième chapitre planche sur la conduite de la politique monétaire et de change en 2021, les actions et les résultats atteints. Il est à relever que la politique monétaire et de change a présenté un caractère plus expansif en 2021 par rapport à 2020. En effet, le taux d'intérêt directeur, d'où partent les principales impulsions et orientations de la politique monétaire, a été, à 4 reprises, revu à la baisse. Par ailleurs, au plan de la politique de change, un accent particulier a été porté sur les achats des devises aux fins d’accumuler les réserves internationales.
- Le quatrième chapitre clôture le Rapport et dresse les perspectives à court terme. Il relève les risques qui pèsent sur la politique monétaire et de change de la RDC et les opportunités lui offertes par l’environnement ainsi que ses forces et faiblesses au regard de développements tant de l'économie mondiale qu'intérieure.
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