La collaboration entre les banques centrales favorisera le succès des startups fintech (Tribune de Noël K. Tshiani)

Noël K. Tshiani
Noël K. Tshiani
PAR Deskeco - 14 juin 2022 07:08, Dans Actualités

 En 2021, les startups africaines ont levé 5,2 milliards de dollars. Sur ce montant, 60 % ont été levés par des startups fintech, selon Partech Africa. C'est pourquoi les banques centrales jouent un rôle majeur quand il s'agit de faire avancer l'innovation financière en Afrique.

En Afrique francophone subsaharienne, 3 banques centrales sont responsables de la réglementation des startups fintech.

La première s'appelle la Banque Centrale du Congo, qui a l'autorité de réglementer les startups fintech en République démocratique du Congo, un pays de 100 millions d'habitants.

La deuxième est connue sous le nom de la Banque des États d'Afrique centrale, qui a l'autorité réglementaire sur les startups fintech dans 6 pays. Ces pays comprennent la République du Congo (Brazzaville), la République centrafricaine, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Tchad et le Cameroun, où le siège est basé à Yaoundé. La population totale de ces 6 pays s'élève à environ 51 millions d'habitants.

La troisième est la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest, qui est responsable de la régulation des startups fintech dans 8 pays. Ces pays sont les suivants : la Guinée-Bissau, le Mali, la Côte d'Ivoire, le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, le Niger et le Sénégal, où le siège est basé à Dakar. La population combinée de ces 8 pays s'élève à près de 130 millions de personnes.

Les 3 banques centrales mentionnées ci-haut ont le pouvoir réglementaire sur 15 pays, avec une population combinée de 281 millions de personnes. Cela représente près de 25 % de la population africaine, qui totalise 1,2 milliard de personnes.

C'est pourquoi les startups fintech de la République démocratique du Congo se sont rendues en Égypte en novembre dernier pour participer à l'Africa Fintech Summit pour rencontrer des représentants de la Banque Centrale d'Égypte afin de réfléchir sur les domaines de collaboration pouvant favoriser le succès des startups congolaises.

Atteindre l'inclusion financière en Afrique dépend aujourd'hui plus que jamais des startups fintech, surtout dans les zones rurales.

C'est pourquoi les banques centrales africaines ont besoin de travailler ensemble pour partager leurs expériences et développer des approches innovantes pour assurer le succès des solutions fintech, qui sont devenues une nécessité pour le développement économique.

*Noel K. Tshiani est fondateur du réseau d’affaires Congo Business. 

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