Les analystes de la banque d’investissement américaine RBC Capital Markets estiment, dans une note de recherche, qu’il y aura un « léger » excédent sur le marché du cuivre en 2023 et en 2024. Ces experts justifient cette situation par une progression importante de l’offre mondiale conjuguée à un ralentissement de la demande.
A en croire les détails relayés par l’agence Reuters citée par l’Agence Ecofin, de nouvelles mines devraient en effet entrer en production au cours des prochains mois, notamment au Pérou avec Quellaveco et en Serbie avec Timok. Un afflux de cuivre sur le marché, qui contrasterait avec la faiblesse de la demande chinoise, premier consommateur du métal rouge.
En Chine, le regain des contaminations au coronavirus a entrainé depuis quelques semaines de nouveaux blocages qui font craindre une récession de l’économie. Si les mesures de relance du gouvernement chinois devraient contribuer à améliorer la situation, RBC estime qu’il est « peu probable qu’elles aient le même impact qu’en 2020.
C’est fort de tous ces paramètres que la banque américaine d’investissement table sur un prix du cuivre à 3,75 $ la livre (environ 8 200 $ la tonne) au cours des deux prochaines années, alors que le métal rouge tourne autour de 4,32 $ la livre au comptant (environ 9 500 $ la tonne) le 1er juin.
A savoir qu’en Afrique, la RDC fait partie des pays qui vont contribuer à la hausse de la production mondiale avec le géant complexe minier de Kamoa-Kakula dans la province du Lualaba. La baisse du prix l’année prochaine ne devrait pas avoir de grandes incidences sur le développement de ce projet ainsi que d’autres menés par la Zambie, deuxième producteur africain, puisque les perspectives à long terme restent excellentes grâce à la transition énergétique notamment.
DESKECO