RDC : le spécialiste en haute finance Aimé Lambala propose 4 pistes  pour contenir l’inflation importée actuelle due aux effets de la guerre russo-ukrainienne

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PAR Deskeco - 15 avr 2022 11:20, Dans Actualités

La République démocratique du Congo enregistre ces deux derniers mois sur  son marché interne une inflation des prix des plusieurs produits de grande consommation. Il s’agit essentiellement de la hausse des prix des produits énergétiques et alimentaires et tout récemment de la boisson.

Selon les experts de la banque centrale du Congo, l’économie congolaise faisait face à deux risques  au niveau interne à la suite de la guerre russo-ukrainienne. Il y ‘a d’abord le risque d’une inflation importée à travers la hausse des prix des produits alimentaires et pétroliers. Et l’autre risque c’est l’impact de la hausse de la facture pétrolière  sur le budget de l’Etat, en relation avec les subventions  que le gouvernement accorde aux pétroliers pour maintenir bas les prix à la pompe.

Pour le spécialiste en haute finance Aimé Lambala, Congolais de la RDC, l’'inflation ENDOGÈNE et EXOGÈNE des prix à la consommation actuelle pour la RDC peut être contenue en embrayant sur quatre pistes à savoir :

1) Ajustements des salaires réels en rapport avec l'inflation des prix à la consommation dans l'économie réelle. 

2) Inciter localement la croissance de la production réelle à long terme de produits de première nécessité, malgré le Pricing power de prix dans le commerce de proximité.

3) Réduction de la TVA sur les produits alimentaires d'importations et locale, un moratoire sur l'impôt à la production locale.

4) Contenir l'expansion monétaire à un taux constant de l'actif liquide locale ( Franc Congolais), modéré qui aurait pour effet de stabiliser les anticipations inflationnistes pour ramener le système vers l'équilibre stable dans la politique économique et monétaire.

Dans sa dernière note de conjoncture économique, la Banque centrale du Congo du Congo, tenant compte du contexte international marqué par l’impact du choc créé par la crise russo-ukrainienne notamment les perturbations des échanges commerciaux et des chaines d’approvisionnement,  a fait six (6) recommandations notamment au gouvernement pour faire face à cette situation, à savoir :

1)   Le maintien de la discipline budgétaire ;

2)   La poursuite de la coordination de la politique budgétaire et monétaire ;

3)   Le maintien du pacte de stabilité conclu entre le gouvernement et la Banque centrale ;

4)   La surveillance rapprochée des facteurs de liquidité bancaire

5)   La mise en œuvre continue des réformes retenues dans le cadre du programme avec le FMI ;

6)   Le suivi rapproché de l’impact de la crise ukrainienne sur l’économie congolaise et la mise en œuvre des mesures correctives.

Il sied d’indiquer qu’à la dernière semaine du mois de mars 2022, l’inflation nationale de la semaine s’était établie à 0,341% contre 0,326% la semaine précédente et à 0,334% contre 0,301% une semaine plus tôt à Kinshasa.

En cumul, l’inflation a atteint 2,310% au niveau national et 2,277% à Kinshasa. L'inflation annualisée se situe à 9,564% au niveau national et 9,423% à Kinshasa."En glissement annuel, elle a atteint 6,520% au niveau national et 6,715% à Kinshasa.

A fin mars 2022, l’inflation mensuelle était de 1,410% au niveau national et de 1,384% à Kinshasa, contre respectivement 0,414% et 0,494% à fin février 2022.

Amédée Mwarabu

 

 

 

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