La Banque centrale du Congo vient de publier son rapport annuel 2020. Dans ce rapport, l’Institut d’émission présente la quintessence de l'activité économique du pays et de la situation financière et administrative de la Banque en tant qu'entreprise.
C’est la gouverneure de la BCC, Mme Malangu Kabedi, qui a fait une présentation générale de ce rapport à l’attention du président de la République, Félix Tshisekedi, conformément aux textes légaux qui régissent le fonctionnement de la Banque Centrale du Congo.
Sur le plan interne, le rapport note que la conjoncture économique a été marquée par le ralentissement de la croissance économique, expliqué principalement par les effets étouffants de la propagation de la pandémie de covid-19. A cet effet, après un taux de croissance de 4,4 % réalisé en 2019, le PIB réel n’a progressé que de 1,7 % en 2020.
Cette croissance a été principalement soutenue par l’activité minière. Sur le marché des biens et services, le taux d'inflation s'est inscrit en hausse, s’établissant à 15,7 % à fin décembre 2020 contre 4,6 %, une année plus tôt. S’agissant des finances publiques, le budget initial pour l’exercice 2020, chiffré à 18.545,2 milliards de CDF, a été révisé à la baisse de 43,0 %.
Globalement, la situation intégrée des opérations financières des administrations publiques a affiché un import de 8.738,9 milliards de CDF au titre de recettes, soit 9,5 % du PIB en 2020 contre 10,1 %, une année auparavant. La pression fiscale, à la clôture de l’exercice sous revue, est tombée à 6,4 % revenant de 6,9 % en 2019.
En ce qui concerne les relations économiques avec le Reste du monde, elles ont été marquées par un léger recul du volume des échanges commerciaux, sur fond des mesures de restrictions de mouvement des personnes prises pour endiguer la propagation de la pandémie de Covid-19. Cette situation a globalement contribué à réduire l’offre des devises sur le marché des changes, en dépit de l’encaissement des appuis budgétaires extérieurs. En conséquence, le franc congolais s’est déprécié de 15,16 % à l’indicatif et 14,57 % au parallèle contre respectivement 2,23 % et 2,94 % en 2019. Cette perte du pouvoir d’achat de la monnaie nationale aurait été plus importante n’eussent été les interventions indirectes opérées par l’Institut d’Emission pour tempérer les pressions observées sur le marché des changes.
Quant aux perspectives macroéconomiques, le rapport indique que l’activité économique mondiale devrait rebondir en 2021, tirée principalement par la vigueur des économies avancées. Cette situation devrait également rejaillir sur le plan interne, avec une activité économique qui connaitrait un bond en 2021 et 2022, expliqué par les performances attendues principalement des secteurs primaire et tertiaire.
Concernant les activités de la Banque Centrale, l’analyse sommaire des comptes annuels de l’exercice 2020 montre que le total bilantaire est passé à 6.852.357 millions contre 6.094.158 millions de CDF en 2019.
Quant au résultat d’exploitation de la Banque, il est négatif de 9.943 millions de CDF (4,971 millions USD au taux de 2000 FC le dollar américain) en 2020.
Conformément aux exigences et pratiques en la matière, les états financiers de l’Institut d’émission ont été audités et certifiés par le cabinet d’audit de renommée internationale, « Deloitte Sprl ».
DESKECO