Le Bureau de Formation et de Recherches pour un Développement Intégral (BUFORDI) , dans un communiqué parvenu à deskeco.com) dit craindre, dans le Projet TSHILEJELU, la persistance des mauvaises pratiques de gestion qui ont caractérisés la passation et l’exécution des marchés publics du Programme d’Urgence de 100 premiers jours du Chef de l’État.
Cette organisation tient pour preuve les réactions de la population, en particulier, celle de Mbuji-Mayi dans la Province du Kasaï Oriental lors du récent séjour du président de la République, Félix Tshisekedi, dans l'espace Kasaï.
Lancé depuis le 27 mars 2021 à Kinshasa, le Projet TSHILEJELU dont le coût total du contrat, tel que conclu le 23 septembre 2020, s’est estimé à 138 millions USD (138.000.000 USD) afin de pouvoir financer des infrastructures, entre autres, routières à Kinshasa pour une durée des travaux de 28 mois et dans l’espace Grand Kasaï pour une durée de 36 mois, n’a été possible que grâce au montage financier effectué avec le concours de la Banque UBA qui a facilité l’obtention d’une ligne de crédit dans le cadre du Partenariat Public-Privé (PPP), soutient BUFORDI dans son communiqué.
La part du Projet destiné à l’espace Grand Kasaï se chiffrerait au tour de quatorze millions de dollars américains (14.000.000 USD) qui a été décaissée pour la construction, la modernisation et la réhabilitation des infrastructures scolaires et sanitaires de la ville de Mbuji-Mayi.
A ce jour, selon BUFORDI, cette somme aurait permis le démarrage de la construction, modernisation et réhabilitation de quelques Hôpitaux et Centres de santé ainsi que les écoles, à savoir : l’Hôpital Général de Référence de la MUYA, l’Hôpital Général de Référence Saint Jean-Baptiste de KANSELE, la banque du sang, le Complexe Scolaire KALENDA MUDISHI, le Complexe Scolaire du 4 janvier et l’Ecole Primaire de KANGAANGA de MUPOMPA.
"paradoxalement, il se renseigne depuis la récente tournée du Président de la République dans l’espace Grand Kasaï que les travaux de construction seraient en berne', soutient cette organisation.
C’est pour cette raison que le BUFORDI réaffirme sa crainte et reste perplexe sur le fait que des possibles faits de corruption et de détournement des fonds publics n’aient probablement entaché à nouveau le processus de passation et d’exécution des marchés publics du Projet TSHILEJELU dans ce volet précis car ce coût disproportionné par rapport au standard ou cet écart entre les deux pourrait constituer un manquement contre le principe d’économie budgétaire et celui de transparence dans un contrat.
Il ressort tout de même que le coût avancé de l’une ou l’autre infrastructure suscite de l’inquiétude quant à son exactitude, en l’occurrence, celui d’une école évalué à trois millions six cents de dollars américains (3.600.000 USD) qui serait pour d’aucuns, voire dans l’opinion publique, loin supérieur au standard estimé à un maximum de sept cent mille dollars américains (700.000 USD) sans omettre de prendre en considération les réalités spécifiques de l’un l’autre lieu géographiquement, et même économiquement en RDC. Il en résulte des affirmations plausibles de surfacturation dans ces projets.
DESKECO