La réduction du coût de fonctionnement de l’Assemblée nationale et du Sénat pourrait générer jusqu’à 130 millions USD d’économie. Ceci ressort de la tribune de Delly Sesanga intitulée « Ma vision de la réduction du train de vie de l'État », rendue publique ce lundi 22 novembre.
Cet appel de Delly Sesanga s'inscrit dans le cadre de sa proposition de ces derniers mois, celle de voir le train de vie des institutions baisser au profit de l'intérêt général qui doit également bénéficier des fonds du trésor public.
« Les charges des rémunérations de l'Assemblée nationale et du Sénat représentent respectivement 74 210 735 USD USD et 31 355 041 USD. Le rôle du Parlement est primordial dans la mise en œuvre du plan de réduction du train de vie des institutions. Sans l’implication du Parlement, le poids moral fera défaut pour un redéploiement budgétaire volontariste. C’est lui qui vote les lois. C’est pourquoi, j’ai toujours sollicité de l’Assemblée nationale, qu’elle s’engage dans cette voie de l’exemplarité en divisant par deux la charge de rémunération pour dégager une économie de 36 805 367 USD », a écrit Delly Sesanga, député national.
Au budget des rémunérations, a-t-il poursuivi, s'ajoute celui du fonctionnement qui se monte à 122 783 587 USD pour l’Assemblée nationale et 57 657 989 USD pour le Sénat.
« Ces importantes dotations, souvent gérées dans une grande opacité des bureaux des chambres, peuvent être réduites de moitié soit une économie sur les frais de fonctionnement de 90 220 788 USD. Les membres de bureau des chambres devraient prêcher par l’exemple. L’économie réalisée sur ces crédits représente aux alentours de 127 026 155 USD. Sur les recettes publiques additionnelles dégagées sur 2022, l’Assemblée nationale et le Sénat devraient renoncer à toute augmentation de leurs crédits », a-t-il recommandé.
Les députés nationaux ont déclaré recevable, jeudi 18 novembre dernier, le budget pour l’exercice 2022, évalué à 20 682,6 milliards de Francs congolais (CDF), soit 10 milliards USD dont les recettes doivent être mobilisées. Le budget pose cependant plusieurs problèmes dans sa répartition. Les institutions à elles seules prennent 38%. Plusieurs secteurs de la vie nationale sont marginalisés.
Clément MUAMBA