La Société Minière du Bakwanga (MIBA) signe un protocole d'accord avec le géant russe du diamant Alrosa dans l'objectif d'accroître la coopération commerciale, technologique, scientifique et technique entre les deux parties.
Concrètement, l’accord permettra notamment à Alrosa de participer à l’exploration puis à la production de diamants en RDC, dans le respect des normes d’approvisionnement responsable en la matière. Cette coopération pourrait se traduire par la formation d’une coentreprise entre les deux sociétés et un investissement d’Alrosa dans le pays d’Afrique centrale, perspective qui réjouit déjà les autorités.
« Le partenariat stratégique entre Alrosa et MIBA créera une valeur importante pour l’industrie minière congolaise, son économie et sa population. Ce partenariat renforcera également les relations entre la Russie et la RDC et ouvrira la voie à une coopération plus poussée entre les deux pays », a commenté l’homme d’affaires Kacy Grine, conseiller du gouvernement congolais sur ce dossier.
Si cet accord favorise le développement de l’industrie minière du diamant en RDC en mettant par exemple à disposition de la MIBA les ressources humaines et techniques d’Alrosa, il permet surtout au géant russe de gagner potentiellement des intérêts sur les gisements du 4e producteur mondial.
Le Kasaï-Oriental a du diamant en quantité. Des mines innombrables, et combien de gisements non exploités.
Deux grandes sociétés y exploitent les pierres précieuses. La Minière de Bakwanga (MIBA) [une des principales entreprises minières du pays, dont l’État congolais est l’actionnaire majoritaire] et la Société sino-congolaise Sacim. Si la première est en banqueroute, la deuxième est à son apogée. La Sacim avait vendu, à la mi-février 2020, à Anvers, en Belgique, un nouveau lot de diamants à 7,8 millions de dollars [7,2 millions d’euros]. Cette vente record est la deuxième en quelques mois : en novembre 2019, 350 000 carats avaient été échangés pour 5,92 millions de dollars [5,48 millions d’euros]. Pourtant, tout cela ne profite pas à Mbujimayi.
Jordan MAYENIKINI