Selon Fitch, la production congolaise de cuivre va presque doubler entre 2021 et 2030, passant de 1,39 million de tonnes à plus de 2,4 millions de tonnes. Si la mine Kamoa-Kakula devrait être le principal moteur de cette croissance, les plans d’extension sur d’autres actifs aideront aussi.
Confortée par la hausse cette année des prix du cobalt et du cuivre, la compagnie China Molybdenum voit plus grand à sa mine Tenke Fungurume, en RDC. Elle a annoncé en fin de semaine dernière, un investissement de 2,51 milliards $ pour améliorer les capacités de production de l’actif.
Selon les détails relayés par plusieurs médias internationaux, le financement sera réuni à la fois grâce à des fonds propres et des emprunts bancaires. Il permettra de construire trois lignes de production de minerai. Ce qui devrait augmenter de 200 000 tonnes les volumes annuels de cuivre livrés par la mine et de 17 000 tonnes ceux de cobalt. Le projet sera achevé, apprend-on, en 2023.
Rappelons qu’avec ses volumes actuels de production (182 600 tonnes de cuivre et 15 400 tonnes de cobalt en 2020, selon les données de la compagnie), Tenke Fungurume fait déjà partie des plus grandes mines de cuivre-cobalt au monde. En doublant les capacités de l’actif, China Molybdenum va le faire entrer dans une nouvelle dimension. Cela devrait profiter à la société et à la RDC, si les prix des deux matières premières maintiennent leurs tendances haussières.
A la bourse des métaux de Londres, le cuivre a atteint en mai dernier, un record de 10 750 dollars la tonne, alors que le cobalt se négocie à environ 52 000 dollars la tonne (une hausse de 64% depuis le début de l’année).
Par ailleurs, c’est un gros investissement de plus dans le secteur minier de la RDC. S’il est actuellement leader mondial de la production de cobalt, le pays s’apprête à bousculer la hiérarchie mondiale des producteurs de cuivre avec le projet Kamoa-Kakula, d’un coût total estimé à plus de 17 milliards $.
Agence Ecofin