Insalubrité au marché Gambela : les vendeurs menacent de grever pour dénoncer la mauvaise gestion des fonds provenant des taxes payées

Marché Gambela. Ph. Droits tiers.
PAR Deskeco - 10 aoû 2021 08:06, Dans Actualités

Les vendeurs du marché Gambela, situé dans la commune de Kasa-vubu à Kinshasa, menacent d'arrêter leurs activités dès la semaine prochaine. Ils accusent le Comité de gestion de ce marché de manque de transparence dans la gestion de fonds perçus et affectés aux travaux d’assainissement dans ce lieu de négoce.

A en croire Guylain Ekofo, président du Syndicat national des vendeurs du Congo (SNCV), cette initiative vise à protester contre la mauvaise gestion des fonds provenant des taxes payées au quotidien par les vendeurs de ce marché.

« Les immondices font ménage avec les étalages exposant les vendeurs aux maladies d’origines hydriques où les acheteurs ne savent pas pénétrer le marché à cause de l’insalubrité », ont dit les vendeurs qui reprochent  également à ce Comité le non-respect de l’arrêté de l’autorité urbaine portant fonctionnement du marché, notamment en ce qui concerne la mise en place du règlement intérieur.

Guylain Ekofo alerte que les vendeurs envisagent de fermer les boutiques et magasins et à ne pas étaler  les marchandises au marché dans les tous prochains jours au cas où l’autorité ne nomme pas le remplaçant de l’actuel administrateur. Les tentatives du SNVC pour ramener  l’administrateur aux bonnes pratiques de gestion se sont avérées vaines, a dit le président Ekofo. 

Rappelons que les marchés Gambela, Zando et Zigida sont à classer parmi les endroits qui agacent les clients et les vendeurs, parce que remplis d'insalubrité.

Au niveau du marché central de Kinshasa, l’un des vendeurs accuse les autorités provinciales qui gèrent la ville d’être responsable de la situation.

« Kinshasa est trop sale surtout ici à Zando [Marché central]. Les autorités de Kinshasa sont à la base de cette saleté. Comment se fait-il qu’elles perçoivent des taxes tous les jours, mais Zando demeure toujours sale ?», s’interroge un vendeur.

Jordan MAYENIKINI

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