Félix Tshisekedi est à Kinshasa. Il a clôturé jeudi son séjour Lualabais. Le Chef de l’Etat a rencontré les autorités locales, mais aussi les opérateurs miniers. Dans un meeting populaire, au carrefour Mwangeji au centre de la ville de Kolwezi, il a également évoqué les différents contrats.
« Il n'est pas normal que ceux avec qui le pays a signé des contrats d'exploitation s'enrichissent pendant que nos populations demeurent pauvres », a t-il dit.
Et d’ajouter:
« Il est temps que le pays réajuste ses contrats avec les miniers dans l'optique de sceller des partenariats gagnant-gagnant », a déclaré le Président de la République sans mentionner les entreprises visées.
Début mai, Félix Tshisekedi avait échangé au téléphone avec son homologue chinois Xi Jinping. Les deux hommes avaient également, selon des sources de la présidence de la République, évoqué l’économie du secteur minier. Cet entretien téléphonique intervenait dans l’entourage du chef de l’Etat congolais une pression est exercée pour notamment revoir les fameux contrats chinois signés sous Joseph Kabila.
« La RDC et l'Afrique ne doivent pas être le champ de bataille des puissances.Soyons vigilants à ceux qui crient aux combats et cherchent à créer de l’hostilité », a interpellé ce vendredi sur Twitter Zhu Jing, Ambassadeur de Chine en RDC.
L’autre chose importante autour de cette question est la gouvernance du secteur minier. Bien que la RDC ait engagé des réformes pour renforcer la gouvernance de la gestion des ressources naturelles et améliorer le climat des affaires, le pays se classe au 183e rang sur 190 pays dans le rapport Doing Business 2020, et les principaux indicateurs de gouvernance restent médiocre, constate la Banque mondiale.