Le porte-parole de la Campagne « Le Congo n’est pas à vendre » (CNPAV), Jean-Claude Mputu, appelle à la levée des poursuites judiciaires contre l’activiste des droits de l’Homme et lanceur d’alerte, Donat Kambola. Ce dernier est poursuivi par le Maire de la ville de Kolwezi Mme. Upite Kamina pour imputation dommageable.
« Ce qui se passe à Kolwezi est inadmissible. Une fois de plus des autorités se servent de leurs prérogatives pour attaquer et poursuivre des acteurs de la société civile et des citoyens qui dénoncent leurs abus. Nous apportons tout notre soutien à notre collègue Donat Kambola poursuivi par madame le maire de Kolwezi et appelons les autorités de tutelle à examiner les faits dénoncés par la société civile de Lualaba et la justice à ouvrir une enquête. Le Congo n’est pas à vendre a toujours dénoncé les détournements des biens publics à des fins personnelles et ce qui se passe à Kolwezi est inadmissible », a déclaré Jean-Claude Mputu.
Pour rappel, Me. Donat Kambola est reproché d’avoir tenu des propos imputant le Maire d’une prétendue vente de la parcelle d’une superficie de 19.800m2 , du lotissement Joli Site/RVA dans la commune de Manika à KOLWEZI. Ces propos seraient tenus dans l’émission TUJENGE LUALABA de la Radio Communautaire Libre de Kolwezi. Il reconnaît avoir reçu deux plaintes, l’une au parquet Général et l’autre au Barreau du Lualaba
Me Donat KAMBOLA, est activiste des Droits de l’Homme au Lualaba. Il est accusé par le Maire de la ville de Kolwezi UPITE KAMINA, pour imputation dommageable. Il lui est reproché de tenir des propos imputant Madame le Maire d’une prétendue vente de la parcelle d’une superficie de 19 800m2, du lotissement Joli Site/RVA dans la commune de Manika à KOLWEZI. Ces propos seraient tenus dans l’émission TUJENGE LUALABA de la Radio Communautaire Libre de Kolwezi. Contacté par l’équipe de Rédaction du Magazine le Temps, Me Donat Kambola reconnaît avoir reçu deux plaintes, l’une au parquet Général et l’autre au Barreau du Lualaba.
Cette infraction consiste dans le fait que l’accusé aurait répondu à une des questions du Journaliste que la mairie a vendu ce lopin de terrain.
Pour rappel, la plainte de Madame UPITE KAMINA est intervenue après celle des 15 Organisations des droits de l’Homme contre le Maire de Kolwezi, dont l’objet était « dénonciation des conflits d’intérêts et de détournement du Service Public par Madame le Mairie de Kolwezi »
Dans chaque pays se considérant démocratique, la protection des lanceurs d’alerte doit être une priorité. Des mesures effectives de prévention et de sanction contre les représailles à leur égard doivent être mises en place. Ce qui semble n’est pas être le cas en RDC.
Le lanceur d’alerte est une personne qui, dans le cadre de sa profession, devient le témoin d’actes dissimulés de corruption, d’injustice, d’abus de pouvoir ou de menaces à la santé publique ou à l’environnement. Son indignation le pousse à signaler ces méfaits pour protéger l'intérêt public.
Jordan MAYENIKINI