Le pouvoir public a décrété le couvre-feu sans consulter les opérateurs économiques qui l’ont appris dans les médias. Dans une correspondance adressée au gouverneur de Kinshasa, la FEC demande plusieurs dérogations en faveur de plusieurs secteurs d’activités qui ne peuvent qu’opérer sous le couvre-feu.
L’administrateur délégué de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), Kimona Bononge, dans un courrier daté du 16 décembre 2020, demande au gouverneur de la ville de Kinshasa, des autorisations spéciales au bénéfice des entreprises pour la libre circulation du personnel et des véhicules de transport des marchandises dans la capitale pendant les heures de couvre-feu, soit de 21h00 à 5h00 telles que décrétées dès ce vendredi 18 décembre.
« Tout en saluant ces mesures qui visent principalement à protéger la population congolaise contre la propagation de cette deuxième vague de la pandémie à coronavirus, nous avons l’honneur, par la présente, de venir auprès de votre autorité solliciter des autorisations spéciales à accorder au personnel et véhicules des entreprises pendant les heures du couvre-feu », note la FEC dans sa correspondance.
Pour le patronat congolais, afin de répondre à la demande de certains produits, particulièrement ceux de grande consommation, plusieurs entreprises sont obligées de maintenir la chaîne de production opérationnelle en aménageant l’horaire du travail du jour comme la nuit. Tel est le cas du secteur de la panification, des services de livraison des marchandises, des services de gardiennage, des services d’entretien et de maintenance dans les télécommunications et même le transport aérien.
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« Voilà pourquoi, monsieur le gouverneur, nous vous demandons de bien vouloir accorder aux secteurs de transport des marchandises, les télécommunications, les boulangeries, les brasseries, les minoteries…des dérogations pour leur permettre de poursuivre leurs activités d’exploitation en leur autorisant de circuler pendant la période de couvre-feu », écrit Kimona Bononge au patron de la ville de Kinshasa.
Au cours d’une réunion au tour du président de la République le mardi 15 décembre, il a été décidé un couvre-feu sur l’ensemble du territoire national à partir de ce vendredi 18 décembre pour contrer la propagation de la deuxième vague de covid-19.
Amédée Mwarabu