Le chef de l'Etat entend exercer totalement son impérium en ce qu'il veut dégager une nouvelle majorité parlementaire et mettre en place un nouveau gouvernement qui devra diriger selon sa "vision".
"Ce moment historique nous impose de prendre nos responsabilités en vue d’instaurer un état de droit et de démocratie conformément à la mission que vous m’avez confiée et dont j’en mesure la grandeur. C’est pourquoi, j’ai décidé de faire porter le grand projet de refondation du pays à l’ensemble des forces vives politiques et sociales que compte notre pays au sein d’une union sacrée de la nation. Par union sacrée, j’entends une nouvelle conception de la gouvernance basée sur les résultats dans l’intérêt supérieur de la nation. Il s’agit d’adhérer au principe, valeur et cadre programmatique dont je viens de fixer ici les grandes lignes. Ainsi, pour rendre effective et concrétiser les réformes envisagées, la majorité parlementaire actuelle s’étant effritée, une nouvelle majorité est nécessaire. En conséquence, j’ai décidé de nommer un informateur conformément aux dispositions de l’article 78 alinéa 2 de la constitution. Il sera chargé d’identifier une nouvelle coalition réunissant la majorité absolue des membres au sein de l’Assemblée nationale. C’est avec cette nouvelle coalition que le gouvernement qui sera mis en place au vite conduira mon action durant le reste du quinquennat, suivant ma vision dans le but de répondre aux aspirations du peuple", a déclaré Félix Tshisekedi dans son discours de ce dimanche 6 décembre consacré aux conclusions de ses consultations.
Et s'il n'obtient pas cette nouvelle majorité parlementaire, il compte dissoudre l'Assemblée nationale.
« Au cas contraire, fort de ce que les raisons de dissolution sont réunies, en ce qu’il existe effectivement une crise persistante, cristallisée notamment par le refus du parlement de soutenir certaines initiatives du gouvernement, comme il s’est lors de la prestation de serment des membres de la cours constitutionnelle, j’userai des prérogatives constitutionnelles de venir vers vous pour demander cette nouvelle majorité", a renchéri le président de la République.
Ce discours qu'il qualifie d'appel à la mobilisation générale du peuple veut sortir de l'immobilisme dicté par les divergences de la coalition FCC-CACH depuis janvier 2019, lors de son investiture.
"Mes très chers compatriotes, ceci n’est pas seulement un simple discours, c’est un appel à la mobilisation générale face à la dégradation de notre pays voulu et orchestrée par les fossoyeurs de la République. Mes très chers compatriotes, comme j’ai eu à vous le dire le 23 octobre dernier, nous n’avons pas le droit de prendre en otage le devenir de notre nation à cause des querelles politiciennes et de repositionnement. Je ne peux qu’en conséquence me résoudre à demeurer dans le statuquo et l’immobilisme. Le temps n’est plus propice aux atermoiements ni aux discussions stériles ni encore moins aux conciliabules partisans. Le repli tactique et le combat d’arrière-garde n’ont plus aucun sens", a dit le chef de l'Etat.
DESKECO