RDC : pour Jean-Pierre Samolia, le Budget programme va responsabiliser chaque ministre sectoriel à engager, liquider et ordonnancer la dépense de son secteur

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PAR Deskeco - 08 sep 2020 08:12, Dans Finances

Jean-Pierre Samolia, assistant technique au Comité d'organisation de la réforme des finances publiques (COREF), a expliqué, l'apport de la mise en œuvre du budget programme repris dans la loi relative aux finances publiques, au cours de l'atelier de renforcement des capacités des acteurs de la société civile devant prendre part à la campagne de plaidoyer en faveur de la Cour des Comptes. 

A l'en croire, la mise en œuvre du budget programme va rendre chaque ministère du gouvernement ordonnateur. C'est-à-dire que cette mise en œuvre du budget programme va responsabiliser chaque ministres sectoriels à engager, liquider et ordonnancer la dépense qui concerne son secteur. Le ministre des Finances jouera le rôle de contrôleur de la trésorerie.

"Aujourd'hui, lorsqu'on doit exécuter le budget ou une dépense de l'Etat, cette charge relève au ministre des Finances qui doit signer les titres de paiement avant que l'argent ne sorte des caisses du trésor. Mais avec la mise en œuvre du budget programme, on va également mettre en œuvre la déconcentration de l'ordonnancement. Ce qui va consister à responsabiliser chaque ministre sectoriel qui va engager, liquider et ordonnancer la dépense qui concerne son secteur. C'est une responsabilisation accrue des responsables sectoriels. Le ministre des Finances, son rôle va consister à assurer le contrôle de la trésorerie. Il faudra alors qu'au niveau du ministère des Finances qu'on mette à la disposition des ministres sectoriels des crédits nécessaires pour leur permettre d'ordonnancer, d'engager et de liquider", a-t-il expliqué.

Promulguée depuis 2011, la loi la loi relative aux finances publiques jusque-là est encore partiellement appliquée.

Jean-Pierre Samolia justifie cette situation par le fait qu'il y a beaucoup des préalables pour arriver à la mise en oeuvre de cet aspect de gestion budgétaire. 

"En 2011 lorsque cette loi a été promulguée, elle devrait être en totalité mise en oeuvre en janvier 2019. Mais, on a constaté qu'au regard de la complexité de cette nouvelle modalité de gestion qui est le budget programme, qu'il y avait encore des préalables qui devaient être accompagné. C'est ainsi que ça été repoussé encore pour 5 ans, cette mise en œuvre. Entre temps, le gouvernement est entrain de travailler là-dessus. Le VPM du Budget a été chargé par le dernier Conseil des ministres de présenter avant la fin du mois la feuille de route de mise en œuvre du budget programme. Parce qu'il y a des choses à accomplir pour mettre en œuvre cette réforme budgétaire", dit-il.

La Campagne "Le Congo n'est pas à vendre" (CNPAV) a ouvert, le lundi 07 septembre à Kinshasa, l'atelier de renforcement des capacités des acteurs de la société civile devant prendre part à la campagne de plaidoyer en faveur de la Cour des Comptes. Plusieurs structures de la société civile évoluant dans différents domaines d'intervention, prennent part à ces assises. Il y a notamment les structures spécialisées dans la passation de marché dont GREM et IFORDI. Il y a aussi les principales structures de contrôle des Finances publiques (REGED, ODEP). Les structures de la lutte pour les droits humains ainsi que les mouvements citoyens Lucha et Filimbi prennent également part. 

Jordan MAYENIKINI

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