RDC : MYGOLDREV est une "escroquerie", selon la Banque centrale

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PAR Deskeco - 07 sep 2020 08:43, Dans Finances

La Banque centrale du Congo appelle le Gouvernement a arrêté les opérations à issue incertaine que proposent la structure non agréée "MYGOLDREV", une société pyramidale qui a élu domicile à Kinshasa depuis moins d'une année. A en croire, la BCC, cette société recourt aux techniques de la collecte de l'escroquerie de masse.

La BCC note que les opérations effectuées par MYGOLDREV sont porteuses de plusieurs risques, notamment, "le risque opérationnel pour manque d'organisation interne efficiente et d'absence de la protection réglementaire pour couvrir les pertes en cas de défaut ou de cessation d'activité, le risque de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme, les risques financiers liés à l'extrême volatilité des bitcoins et autres crypto-actifs ainsi que les risques de cyber-attaque et de vol de cette monnaie virtuelle", relève une  correspondance de la BCC adressée à MYGOLDREV, dont une copie est parvenue à DESKECO.COM

Sur ce, la Banque centrale du Congo informe de l'existence illégale de cette opération d'escroquerie de masse et demande aux autorités ampliateurs dont le Premier ministre, le ministre de l'Intérieur, celui des Finances et ainsi que de la Justice, de notifier aux responsables de cette structure non agréée MYGOLDREV, l'injonction de cessation immédiate de toutes leurs activités. 

En dépit de l'interdiction de ce genre d'opérations en RDC, la Banque centrale du Congo constate la continuité de cette entreprise qui fait bien sa promotion avec différents leaders d'opinion. Selon la BCC, MYGOLDREV opère la collecte illégale de l'épargne auprès du public sans moindre inquiétude et cela favorise la poursuite de ces transactions d'escroquerie qui agrandit au fur et à mesure le cercle des victimes, au point où il y a de fortes évidences de compromettre dans un avenir la paix sociale et la sécurité publique.

"Je relève que votre structure qui fonctionne sous le label de MYGOLDREV effectue les opérations réservées aux établissements de crédit, notamment la collecte de l'épargne et la gestion des moyens de paiement en violation de la loi relative à l'activité et au contrôle des établissements des crédits ainsi que la loi fixant les règles relatives à l'activité de la microfinance en RDC", complète ladite correspondance.

Située à la 16ème rue au quartier industriel dans la commune de Limete à Kinshasa, MYGOLDREV enregistre un grand nombre de gens qui adhèrent tous les jours avec leur argent en contrepartie d’un pourcentage, depuis son lancement en RDC.

Elle propose trois contrats à sa clientèle. Chaque abonné faisant son libre choix. Il s’agit d’un contrat de 80 jours pour les clients qui versent entre 10 USD et 10 000 USD ; un deuxième contrat de 90 jours pour les clients qui versent entre 10 000 et 100 000USD ; un troisième contrat de 100 jours pour les clients de 100 000 plus (VIP).

La société est perçue par les gens qui y adhèrent comme une entité économique sérieuse venue combattre l'épineuse problématique du chômage des congolais. Un véritable trésor pour les hommes d’affaires qui espèrent rendre prolifique leur business. 

MYGOLDREV, est-ce une société pyramidale ?

MYGOLDREV serait active dans l’or d’investissement. Son produit phare est le programme fractal pour investir soi-disant dans des actifs plus fiables et plus sûrs, garantissant 100% de retour sur investissement. À chaque fois, les gains sont promis à condition de recruter de nouveaux clients. Ce qui, à en croire des experts, est l'un des principes de base d’une société à structure pyramidale. 

Au sein d'une société pyramidale, en réalité, aucun produit n’est vendu. On paye pour entrer dans le système et les gains reposent uniquement sur le recrutement de nouveaux membres. Par exemple, le premier paye 100$ et recrute 3 personnes qui vont payer à leur tour payer 100$ et recruter, etc. Il s’agit d’une pratique commerciale trompeuse et interdite.

Une société pyramidale s'arrange à faire entrer d’autres investisseurs dans la société avec le même type de titres. Ce qui permet de payer les premiers arrivants. Et les derniers arrivants à un moment donné, ils se retrouvent, quand la musique s’arrête, les mains vides. 

Jordan MAYENIKINI

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