A l’issue de leur réunion tenue le lundi 17 août par vidéoconférence, les ministres des Finances du G7 ont exhorté tous les créanciers bilatéraux officiels à prolonger jusqu’en 2021 leur « Initiative de suspension du service de la dette » (DSSI) du G20 pour les pays à faible revenu, rapporte Agence Ecofin.
Au cours de cette réunion qui était organisée par le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, les ministres des Finances du G7 ont même convenu d'envisager des options supplémentaires en faveur des pays les plus pauvres.
Les dirigeants de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, présents à ces discussions, ont aussi soutenu cet appel tenant compte de l’impact économique de la crise sanitaire de covid-19 sur les pays à faible revenu, fait savoir la même source.
Rappelons que les membres du G20, y compris la Chine, et le Club de Paris des créanciers officiels ont adopté en avril dernier l’Initiative de suspension du service de la dette, à l’endroit de 73 pays pauvres jusqu'à la fin de l'année à la suite de pandémie de covid-19 qui s’est déclaré au premier trimestre 2020.
Cette action du G20 devrait permettre aux pays les plus pauvres de dégager un fonds estimé à 12 milliards USD pour lutter contre la pandémie et atténuer son impact sur leurs économies déjà fragiles avant même la crise sanitaire.
Le service de la dette est la somme que l'emprunteur doit payer chaque année pour honorer sa dette. Il ne faut pas le confondre avec la charge de la dette, qui ne recouvre que le poids des intérêts seuls. Cette somme comprend deux parties : les intérêts qui sont calculés en appliquant un taux d'intérêt au capital restant dû (la somme qui n'a pas encore été remboursée). Ce taux d'intérêt a été fixé au moment de l'emprunt ; le principal, c'est-à-dire le montant du capital emprunté qui est remboursé chaque année (annuité). Ce montant dépend donc de la durée et du montant total de l'emprunt (par exemple on peut rembourser un dixième de la dette pendant dix ans).
Amédée Mwarabu
