Plusieurs fois brandie, la loi autorisant seulement 4 services publics aux postes frontaliers n'est jamais vraiment appliquée en RDC. Une situation qui plombe à la fois le climat des affaires, nuit à la mobilisation des recettes publiques et favorise les tracasseries administratives et policières.
Les ministres ayant dans leurs attributions l’Intérieur, le Commerce extérieur, les Transports, les Finances, sous la coordination du Premier ministre, ont été instruits par le président de la République, Félix Tshisekedi, lors de sa communication à la 42ème réunion du Conseil des ministres du vendredi 31 juillet, de faire « en urgence un rapport circonstancié » sur la multiplication des services et provinciaux dans les différents postes frontaliers du pays.
Dans sa communication le chef de l’Etat a fustigé cette multiplication des services publics et provinciaux aux postes frontaliers qui nuit non seulement au climat des affaires mais aussi ne favorise pas l’accroissement de la mobilisation des recettes publiques non sans ignorer les tracasseries et les
Dès lors, le Conseil des ministres a demandé aux ministres précités de « prendre toutes les mesures idoines aux fins de nettoyer nos postes frontaliers de tous les services dont la présence est injustifiée au regard du Décret 036/2002 du 28 mars 2002 portant désignation des services et organismes publics habilités à exercer aux frontières de la République Démocratique du Congo ». « Il faut mettre fin immédiatement à toutes les opérations illicites et faire rapport à chaque réunion du Conseil des ministres sur l’évolution de la situation aux différents postes frontaliers du pays », rapporte le compte rendu du Conseil des ministres.
Le gouvernement central fait face à une baisse des recettes publiques accentuée par la crise sanitaire de covid-19. Cette faiblesse dans la mobilisation des recettes est notamment due à cette multiplicité des services publics non autorisés dans les différents postes frontaliers du pays occasionnant le coulage des recettes. Seuls la DGDA (Direction générale des douanes et accises à, l’OGFREM (Office de gestion du fret multimodal), la DGM (Direction générale de migration), et les services d’hygiène peuvent opérer dans les postes frontaliers.
Amédée Mwarabu