Lualaba : suspension provisoire de la mesure de démolition des villages autour du barrage de Busanga

barrage de busanga
PAR Deskeco - 01 aoû 2020 13:48, Dans Actualités

A la suite de la réunion tripartite tenue le mercredi 29 juillet à Kolwezi entre le ministère provincial de l’Intérieur et de la Sécurité, l’entreprise SICOHYDRO et la société civile regroupée au sein de la dynamique « Mwangaza » et la LINAPEDHO, il a été décidé « la suspension provisoire » du délai pour la démolition des maisons aux villages Kamalenge, 48 heures, Monga Luboza et Wafinya, dans la province de Lualaba.

"Les organisations signataires du présent communiqué remercient le Gouvernement Provincial du Lualaba, à travers le Ministère Provincial de l’intérieur et de la sécurité, et saluent son ouverture pour le dialogue entre parties prenantes… Cette réunion a permis notamment d’obtenir la suspension provisoire du délai pour la démolition des maisons aux villages Kamalenge, 48 heures, Monga Luboza et Wafinya", dit le communiqué de 11 organisations de la société civile.

Cependant, ces ONGs notent qu’en dépit du dialogue engagé, « il n y a pas jusque-là, une solution satisfaisante  pour les   communautés impactées par le projet Hydroélectrique de Busanga et souhaitent rencontrer  le ministre la semaine prochaine en vue de se mettre d’accord sur les conditions de sortie de crise ».

Par ailleurs, ces organisations soulignent que,  si pour la SICOHYDRO le processus d’indemnisation et de délocalisation  a été fait conformément aux lois du pays avec la participation des services de l’Etat et d’une franche de la partie civile,  et que  le ministre estime pour sa part, que la  société civile qui a participé au processus d’indemnisation ne joue pas bien son rôle et doit être retrouvée pour continuer le travail commencé, « il est quand même   essentiel de souligner qu’un délai supplémentaire d’une semaine,  a été donné pour vider le litige relatifs à une dizaine de cas impayés jusqu’ à présent ».

Cependant, ces ONGs estiment qu’il est tout de même  « nécessaire  pour la société SICOHYDRO et l’Etat Congolais,  de  vider préalablement les diverses réclamations des cultivateurs ainsi que des  propriétaires des maisons concernées  et ce avant tout acte d’expulsion ».

Dans une lettre ouverte publiée le 25 juillet, ces 11 organisations de la société civile engagées pour l’amélioration de la gouvernance du secteur énergétique avaient condamné la décision du ministre provincial de l'intérieur du Lualaba qui, dans un communiqué officiel du 17 juillet 2020, accordait douze jours aux populations des villages 48 heures, Kamalenge, Monga lubuzo et Wafinya, de libérer leurs maisons, sous menace de voir la démolition de celles-ci, et ce en exécution de la décision du Conseil Provincial de sécurité du Lualaba du 15 juillet 2020.

Pour cette synergie des organisations de la société civile, cette décision ne tenait pas compte de nombreux problèmes et revendications légitimes que soulèvent les communautés locales riveraines à savoir : le réajustement des faibles indemnités payées par Sicohydro à travers sa Commission, l’absence d’une politique efficace de réinstallation des cultivateurs délocalisés, l’absence des mécanismes de traitement des plaintes des communautés, l’inexistence d’un cadre de concertation entre les parties prenantes, l’absence d’un cahier de charges pour l’électrification de la zone et des populations riveraines

Amédée Mwarabu

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