Pour éviter que la République démocratique du Congo ne fasse l'objet des sanctions internationales pour cause de de-risking, la Banque centrale du Congo (BCC) appelle les banques commerciales à se conformer à l'instruction qui limite à 10 000 USD ou son équivalent les transactions financières en espèce. Ceci rentre dans le cadre de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
Le gouverneur de la Banque centrale du Congo, Déogratias Mutombo, dans un communiqué daté du 25 mai, appelle l'ACB (Association Congolaise des Banques) de sensibiliser ses membres au respect du maximal de USD 10 000 , ou son équivalent de paiement en espèces ou par titre au porteur dans le cadre de la prévention du blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme".
"Il a été observé que, lors des paiements à leurs guichets, les banques ne respectent pas strictement les dispositions des articles 5, 6 et 11 de la loi n°04/016 du 19 juillet 2004 portant lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, celles de l'article 5 de la réglementation du change en vigueur en RDC ainsi que celles de es articles 2 et 4 de l'instruction n°5 bis modifiant n°3 en vigueur, relative à la dérogation aux dispositions légales interdisant tout paiement en espèces ou par titre au porteur d'une somme en francs Congolais ou autre égale ou supérieure à 10 000", écrit Déogratias Mutombo dans son communiqué.
A en croire la BCC, le secteur bancaire Congolais fait face "au phénomène "de-risking", lequel est susceptible d'isoler au plan économique et financier, la République démocratique du Congo en raison du non respect des normes en matière de conformité, particulièrement dans le domaine de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme".
"Je vous invite à sensibiliser les membres de votre association à se conformer strictement aux questions susévoquées. Il va s'en dire que les contrevenants subiront les sanctions prévues par les dispositions légales et réglementaires", prévient l'Institut d'émission.
« Le « de-risking »consiste, au sein des institutions financières, à mettre un terme aux relationsavec des clients et à fermer les comptes considérés comme étant « à hautsrisques ». Pour éviter des sanctions internationales pour cause de de-risking, beaucoup de banques internationales dites des correspondants ont coupé la coopération avec la RDC. A ce jour, seule la banque américaine Citi Bank est restée le seul correspondant à l'international pour les banques commerciales de la RDC.
Amédée Mwarabu