La population et les établissements des crédits sont appelés par la Banque centrale du Congo à privilégier le paiement électronique pour réduire le risque de contamination au covid-19 par la manipulation des billets des banques, a recommandé la BCC dans son communiqué annonçant les mesures pour réduire l’impact négatif du coronavirus sur l’économie Congolaise.
« S’agissant de la circulation fiduciaire, la BCC invite l’ensemble de la population congolaise à utiliser les moyens de paiement électronique (M-pesa, Orange Money, Airtel money, etc.), afin de réduire le risque de contamination due à la manipulation des espèces », a indiqué la BCC dans son communiqué signé par Déogratias Mutombo, gouverneur de l’Institut d’émission.
C’est dans ce cadre que la Banque centrale a pris les dispositions ci-après :
• L’approvisionnement des banques en billet de bonne qualité et en quantité suffisante afin de permettre un bon fonctionnement de leurs guichets automatiques et répondre, en permanence, aux besoins de la clientèle ;
• L’instruction faite aux banques de désinfecter au préalable les billets de banque avant leur remise en circulation ;
• La suppression des frais sur les transactions en monnaie électronique et des frais variables sur les opérations inférieures à CDF 2 500 000, dans le système RTGS et ACH, jusqu’à la fin 2020 ;
• Le relèvement à USD 2 500, ou son équivalent en CDF, de la limite des montants des transactions journalières en monnaie électronique et le déplacement de la limite mensuelle des transactions électroniques ;
• La promotion de l’interopérabilité bilatérale, d’une part, entre établissements de monnaie électronique et, d’autre part, avec les autres institutions financières, pour faciliter les transferts et les paiements dans les petits commerces.
Par ailleurs, la BCC dit compter sur l’utilisation de la monnaie électronique et scripturale, par les entreprises et services publics, en vue du règlement des factures ainsi que du paiement des taxes et impôts.
Par la même occasion, la Banque centrale a invité les établissements des crédits et les institutions de microfinance à « restructurer de façon prudente les prêts en souffrance » en faveur des secteurs directement touchés par la crise par le rééchelonnement des échéances, les moratoires et ou des délais de grâce.
Amédée Mwarabu