RDC: en 2019, la croissance économique a été principalement impulsée par le secteur tertiaire (BCC)

Capitale de la RDC
PAR Deskeco - 03 mar 2020 09:45, Dans Actualités

La Banque centrale du Congo (BCC) vient de publier son rapport sur la politique monétaire en 2019 qui est jugée (proactive et prudente) durant l’année sous examen. Cependant, au niveau de l’économie nationale, les experts de la BCC indiquent que la RDC a finalement enregistré un taux de croissance économique de 4,4% en 2019 sur base des éléments de production de fin décembre.

« En 2019, l’activité économique a évolué dans un contexte marqué, au plan national, par la dégradation de l’environnement sécuritaire dans certaines provinces ainsi que la résurgence de la maladie à virus Ebola dans la partie Est du pays et au plan international par la persistance des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis. A cet effet, les estimations de la croissance économique, sur la base des réalisations à fin décembre 2019, indiquent un taux de 4,4 % contre 5,8 % réalisé en 2018 », souligne la BCC dans son rapport publié en début de cette semaine.

Selon les experts de l’Institut d’émission, la croissance économique en 2019 a été principalement impulsée par le secteur tertiaire à hauteur de 1,7% contrairement en 2018 où le taux de croissance a été plus impacté par le secteur primaire.

« Cette évolution de l’activité économique serait principalement impulsée par le secteur tertiaire, en termes de contribution à la croissance, suivi des secteurs secondaire et primaire. Ce dernier a accusé une contreperformance au cours de l’année, comparativement au dynamisme dont il faisait montre les années antérieures, en raison de la baisse de la demande des principaux produits d’exportations d’origine minière, laquelle a eu une incidence négative sur la production nationale. Bien que moins dynamique par rapport à l’année 2018, la croissance de l’économie nationale demeure soutenue, dépassant la moyenne des pays de l’Afrique subsaharienne, estimée à 3,3 %, suivant la mise à jour des perspectives de l’économie mondiale de janvier 2020, publiée par le FMI », indique le même rapport.

Plus concrètement, du point de vue de l’offre, explique la BCC, le secteur tertiaire serait le principal moteur de la croissance en 2019, avec une contribution de 1,7 point de pourcentage contre 0,5 point en 2018. « Cette performance serait principalement consécutive à la hausse observée dans toutes les branches, lesquelles ont été stimulées par un climat sociopolitique stable au lendemain des élections de décembre 2018. En effet, la valeur ajoutée de la branche « Transports et télécommunications » se serait accrue de 4,7 % après une décroissance de 1,4 % en 2018, celle de « Commerce » de 4,0 % venant de 1,8 %, celle de « Autres services hors administration Publique » de 8,3 % contre 4,9 %, celle de « Services Administration publique » de 9,0 % après -0,4 % », selon les données de la Banque centrale.

Production 2019

Au niveau du secteur secondaire, la valeur ajoutée brute aurait enregistré une croissance de 9,8 % en 2019 contre 4,3 % une année auparavant, suite au bon comportement des activités des branches « Bâtiments et travaux publics » (21,6 % contre 22,4 %), en particulier des travaux du secteur privé, et celles de «Industries manufacturières » (6,1 % contre -0,8 %). Parallèlement, les activités de la branche « Electricité, eau et gaz », à l’instar de l’année 2018, ont enregistré une contribution pratiquement nulle. Toutefois, sa valeur ajoutée a varié de 1,5 % contre 5,2 % l’année dernière. Ainsi, la contribution à la croissance de ce secteur a été de 1,5 point de pourcentage contre 0,7 point l’année précédente. Cependant, un ralentissement a été observé au niveau du secteur primaire. Sa valeur ajoutée s'est accrue de 1,7 % en 2019 contre 11,0 % en 2018, avec une contribution à la croissance de 0,8 point en 2019 en recul de 3,8 points par rapport à sa valeur de 2018.

« Cette situation serait principalement consécutive à la baisse de la contribution de la branche « Extraction » (0,28 point contre 4,4 points en 2018), inhérente à la chute de la production du cobalt en dépit de la hausse de celle du cuivre. Pour ce qui est de l’activité de la branche «Agriculture, forêt, élevage, chasse et pêche», elle s’est légèrement accélérée, induisant une progression de 3,1 % contre 1,6 % l’année précédente, avec une contribution à la croissance de 0,5 point, après celle de 0,3 observée en 2018. Ainsi, la contribution à la croissance de ce secteur serait ressortie à 1,56 point de pourcentage contre 0,7 point l’année précédente », note le document.

Cependant, un ralentissement a été observé au niveau du secteur primaire. Sa valeur ajoutée s'est accrue de 2,0 % en 2019 contre 11,0 % en 2018, avec une contribution à la croissance de 0,9 point en 2019 en recul de 3,8 points par rapport à sa valeur de 2018. Pour la BCC, cette situation serait principalement consécutive à la baisse de la contribution de la branche « Extraction » (0,46 point contre 4,4 points en 2018), inhérente à la chute de la production du cobalt en dépit de la hausse de celle du cuivre.

Pour ce qui est de l’activité de la branche «Agriculture, forêt, élevage, chasse et pêche», elle s’est légèrement accélérée, selon ce rapport, induisant une progression de 2,8 % contre 1,6 % l’année précédente, avec une contribution à la croissance de 0,4 point, après celle de 0,3 observée en 2018.

Amédée Mwarabu

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