Le solde brut d’opinion des chefs d’entreprises a continué à fléchir en janvier après décembre 2019, selon les experts de la Banque centrale du Congo dans leur communiqué publié le 7 février à l’issue de la première réunion du Comité de politique monétaire (CPM).
« L'évolution du solde brut d'opinions des chefs d'entreprise quant aux perspectives de la conjoncture économique s'est davantage creusée en janvier 2020 pour s'établir à 7,7% venant de -5, 7% en décembre 2019 alors qu'elle était à +6,2% une année auparavant. Cette détérioration est tirée par les branches "construction et service" », note la Banque centrale.
Seuls les secteurs des « Industries extractives » et de « l’électricité et eau » affichent un solde positif d’opinions avec respectivement 6,3% et 52,7% en janvier 2020.
A l’analyse du tableau de 2019 à janvier 2020, il s’observe que le solde global d’opinion des chefs d’entreprises en République démocratique du Congo a commencé à décliner depuis juillet 2019 passant de 14,0 en juillet à 11,0 en août puis à 6,8 en septembre avant de fléchir à 3,4 en octobre et 1,6 en novembre avant de terminer l’année à -5,7 en décembre.
A savoir, le solde d'opinion est la différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et la proportion de répondants ayant exprimé une opinion négative. Les questions des enquêtes de conjoncture appellent en effet le plus souvent une réponse à trois modalités : « en hausse », « stable » ou « en baisse ».
À partir de ces réponses, on calcule, pour chaque question, le pourcentage de répondants (entrepreneurs) ayant signalé une hausse (réponses positives), un statu quo (réponses stables), ou une baisse (réponses négatives), en tenant compte dans le cas des entreprises de l'importance relative à la fois de l'entreprise et du sous-secteur concerné. Dans les enquêtes de conjoncture auprès des industriels on calcule ainsi par exemple le solde d'opinion sur les ventes passées ou sur les perspectives d'activité.
Amédée Mwarabu