Le gouverneur le Banque centrale du Congo, Déogratias Mutombo trouve « déplorable » que les 28 mesures d’urgence prises par le gouvernement le 26 janvier 2016 pour la stabilité et relance de l’économie congolaise à la suite de la crise née de la baisse des cours des matières sur le marché international entre 2015 et 2016.
« C’est déplorable que ces mesures se retrouvent aujourd’hui dans les tiroirs de nos bureaux », a déclaré le gouverneur de la Banque centrale du Congo, Déogratias Mutombo Mwana Nyembo, répondant à une question de journaliste lors de la conférence de presse tenue le vendredi 10 janvier à la suite de la 11 réunion du Comité de politique monétaire qu’il venait de présider.
Déogratias Mutombo estime que l’application de ces mesures est incontournable pour mettre en place les réformes que la République démocratique du Congo a convenues avec le Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre du Programme de référence conclu le 28 octobre 2019.
« Je ne vois pas où on peut puiser des mesures pour mettre en place les réformes qui sont préconisées aujourd’hui dans le cadre du Programme de référence si ce n’est que dans cette matrice de 28 mesures d’urgence arrêtées l’autre fois par le gouvernement », a dit le patron de la BCC.
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Rappelons que les 28 mesures d’urgence avait été prise par le gouvernement Matata à l’issue d’un Conseil des ministres le 26 janvier 2016 dans le cadre de la consolidation de la stabilité du cadre macroéconomique et la relance de l’économie.
« Je pense que nous allons écrire au gouvernement parce que vers la fin de l’année 2018, on était arrivé au point de rendre public les actes juridiques, des arrêtés ministériels, des décrets, qui avaient déjà été pris par des ministres. Et ces actes avaient étés rendus à l’issue d’un conseil des ministres présidé par le président de la République. Il ne restait que l’application verticale de ces mesures par les services opérationnels », préconise Déogratias Mutombo.
De son avis, ces mesures sont les plus « efficaces » sur le plan de l’amélioration de la mobilisation des recettes fiscales. Bin plus, a-t-il dit, « ces mesures touchent à la lutte contre la fraude, les taxes illégales, la multiplicité des postes de contrôle, les exonérations sans bases légales. Et il n’y a pas que ça ».
« On dit souvent qu’on n’invente pas la roue. Il suffit de prendre ces mesures, les mettre en œuvre et les choses iront au mieux des intérêts des Congolais », a-t-il conclu répondant à cette question.
Amédée Mwarabu