RDC :Les dépenses exécutées en 2018 n'ont pas contribué au développement du pays (Cour des comptes)

Gouvernement
PAR Deskeco - 19 nov 2019 17:16, Dans Actualités

Le rapport général sur le contrôle de l’exécution de la loi de finances 2018 de la cour des comptes constate la faiblesse de l’Etat congolais dans la réalisation des recettes. Sur les prévisions de 5,710 milliards USD, les réalisations se situent à 5,076 milliards USD soit 88,90%.

S’agissant des dépenses, la cour des comptes renseigne que sur les prévisions de 3,479 milliards USD, les dépenses courantes du budget général du pouvoir central ont été exécutées à hauteurs de 3,862 milliards USD, soit un taux d’exécution de 111,04% et un dépassement de 11%. Ces dépassements concernent les frais financiers (150%,67%), dépenses de personnel (106,42%), Biens et matériels (261,23%) et les dépenses de prestations (205,48%).

Pour la cour des comptes, ces dépassements ont atteint 42,00% des dépenses totales exécutées pendant l’exercice 2019. Elle note par ailleurs que la plus grande partie de ces dépenses non prévues au budget sont des dépenses courantes qui ne participent pas aux efforts de développement du pays. « Dans le lot de ces dépenses figurent celles afférentes au fonctionnement des institutions, ministères et services, des dépenses de consommation pure et simple comme le paiement des dépenses de personnel, l’achat des fournitures et petits matériel, pièces de rechange pour l’équipement, location immobilières, etc. » renseigne le rapport de la cour des comptes.

« En plus, cette exécution des dépenses a entraîné les inégalités de traitement : certains ministères et institutions voient leurs crédits exécutés en dépassement ; d’autres par contre connaissent, soit une très faible exécution de leurs crédits, soit une exécution nulle », fait observer cette institution supérieure de contrôle.

Face à cette situation de mauvaise gouvernance des finances publiques, la Cour des comptes invite le Parlement, autorité budgétaire, à sanctionner tous ces gestionnaires pour faute de gestion en vertu de l’article 127 de la loi relative aux finances publiques.

VM Goffman

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