Lexpert minier congolais Léonide Mupepele affirme avoir suivi dernièrement une intervention du gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) quand il signifiait que la bonne santé de léconomie congolaise pour lannée 2019 sera tributaire de deux facteurs : une bonne mobilisation des recettes fiscales et une bonne gouvernance. Et il lui donne raison dépingler ces deux facteurs.
Pour ce qui est dabord des recettes fiscales, lexpert note que le taux de mobilisation de la Rd Congo atteint à peine 9 % du PIB, ce qui est lun des plus faibles dAfrique, « alors quil est de 30,3 % du PIB pour la Tunisie, 29 % pour lAfrique du Sud et 20,8 % pour le Sénégal ».
Quant à la bonne gouvernance, M. Mupepele estime que « dans un pays où limpunité et la corruption ont été érigées en mode de gestion, on na pas de mots assez forts pour qualifier le pillage des ressources auquel se livrent ceux qui ont la responsabilité de la gestion de la chose publique ».
Il est davis que les nouvelles autorités ont donc du pain sous la planche. Dautant que, soutient-il, par rapport à lévolution des marchés des métaux au premier trimestre 2019, il semble clairement quil serait illusoire de compter sur une embellie des cours pour le reste de lannée 2019.
Lexpert minier congolais indique que pour ce qui est du cuivre dabord, lon sattendait ,daprès lui, à une explosion de la demande à la suite, dune part, de lépuisement des stocks dans les entrepôts des places boursières depuis la fin de 2018 et, dautre part, des besoins toujours croissants de lindustrie de la mobilité électrique ainsi que des énergies nouvelles.
Mais, signale-t-il, la guerre commerciale que se livrent les deux grandes économies mondiales, les Etats-Unis et la Chine, semble avoir eu raison des espérances des miniers qui ont vu ainsi les cours du cuivre osciller entre 6.000 et 6.500 USD/tonne au cours de ce premier trimestre finissant. Et daffirmer quà ce jour, la plupart danalystes ne voient pas le cuivre franchir le seuil de 7.000 Usd/tonne pour le reste de lannée.
Quant au cobalt, M. Léonide Mupepele estime que le surapprovisionnement du marché mondial par les exportations congolaises continue de démentir les prédictions des analystes qui, ayant misé sur le déclin de la production congolaise dorigine artisanale et sur lexplosion de la demande de lindustrie de lautomobile électrique, voyaient le cobalt à 60.000 Usd/tonne dès la fin de ce trimestre.
Lexpert minier congolais affirme que le cobalt vient de clôturer la semaine en cours à 30.000 USD/tonne, « son niveau le plus bas depuis mai 2016 ».
Lepetit Baende