Le rapport du Baromètre de sécurité dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, un projet conjointement géré par Human Rights Watch et le Groupe détude sur le Congo basé à New York, rendu public mercredi affirment que plusieurs officiers de larmée congolaise déployés dans les zones minières au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, récoltent « dimportants revenus » et refusent de rentrer dans les camps militaires.
Daprès les auteurs du rapport, cette situation alimente les conflits armés dans la région.
« Les sites miniers artisanaux constituent aussi une source importante de soutien pour les commandants de larmée congolaise. Pour une armée à court dargent, la possibilité de déployer des unités sur des sites miniers lucratifs fournit aux commandants une source importante de revenus et de pouvoir. Cela a eu pour effet de réduire leur désir de mettre fin aux combats et de retourner dans leurs casernes. », dit le rapport.
« Il existe également de nombreuses preuves selon lesquelles les groupes armés concentrent une grande partie de leur attention sur la taxation des sites miniers et des routes commerciales », ajoute le document.
Mais Human Rights Watch et le Groupe détude sur le Congo soulignent que quil ny a pas de corrélation systématique entre la violence et les zones minières. Seulement 20% dincidents violents se produisent dans un rayon de 20 kilomètres dune mine et seulement 3% dans un rayon de 2 kilomètres.
Dans le rapport de 17 pages intitulé « Congo, loublié : Les chiffres derrière la plus longue crise humanitaire en Afrique », les deux organisations dénombrent 130 groupes armés actifs dans els deux provinces du Kivu.