La République démocratique du Congo enregistre un déficit d'exécution des dépenses publiques de l'ordre d'un tiers pendant les cinq premiers mois de l'année 2019.
Les états de suivi budgétaire du ministère du Budget renseignent que les dépenses publiques globales de la République démocratique du Congo ont été exécutées à hauteur de 2 632 548 988 296 Francs congolais au 31 mai 2019 contre des prévisions linéaires de 4 002 037 774 057 Francs congolais, soit un taux d'exécution des dépenses de 65,78%.
Il se dégage donc un déficit d'exécution des dépenses publiques de l'ordre de 34,22% à fin mai 2019.
Par rapport à l'ensemble du budget national 2019 estimé à 9 604 890 657 737 Francs congolais (5,49 milliards USD), les dépenses publiques exécutées au 31 mai représentent 27,40%.
Ce déficit d'exécution des dépenses publiques peut s'expliquer soit par l'absence d'un gouvernement investi de plein pouvoir en même de mettre en uvre sa politique, soit par une faible mobilisation des recettes par les régies financières.
Lors de la 5 réunion ordinaire du Comité de politique monétaire (CPM), tenue le vendredi 21 juin sous la présidence du gouverneur Déogratias Mutombo, la Banque centrale du Congo n'a pas communiqué l'état des finances publiques au 31 mai. Ce qui fait qu'il est difficile de savoir le niveau réel des recettes et des dépenses à cette échéance.
Investi le 24 janvier 2019, le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, n'a pas encore nommé les membres du gouvernement qui sera dirigé par Sylvestre Ilunga Ilunkamba.
Amédée MK