L’UE contribue à hauteur de 175 millions d’euros pour la protection de la biodiversité en RDC

PAR Deskeco - 06 juil 2019 09:40, Dans Actualités

L’Union européenne considère la forêt congolaise comme un symbole fort, tant du rôle que joue la République démocratique du Congo sur la scène mondiale, que de son apport au patrimoine de l’humanité. Pour elle, cette forêt synthétise aussi les enjeux contemporains, tant à la fois de protection mais également de promotion et d'opportunités de développement, qui sont au cœur de la relation de l'Union européenne à la Rd Congo.

C’est pourquoi, dans le cycle actuel, l’Union européenne a contribué à hauteur de 175 millions d’euros, tous financements confondus, à la conservation et la promotion de la biodiversité congolaise. C’est ce qu’avait révélé le chargé d’affaires a.i de la Délégation de l’Union européenne en Rdc, M. Guillaume Chartrain, à l’occasion de la Journée de l’Europe célébrée le 08 mai dernier à Kinshasa sous le thème « la biodiversité et la forêt congolaise ».

Il précise que « Combinant ces deux aspects nous avons été actifs au côté des éco-gardes dans la lutte contre le braconnage et le déboisement, et soutenu des aires protégées sur près de 130.000 km². Cet appui important sera pourtant insuffisant sans l’engagement de tous ».

A la recherche de gains financiers rapides doit succéder une approche plus durable et responsable, estime-t-il. « Je m’inquiète d’entendre encore que des parcs et zones protégées restent sujets à exploration et exploitation ».

M. Guillaume Chartrain croit cependant que les ressources naturelles des parcs peuvent être mises à dispositions d’un développement durable. « Et nous disposons déjà d’exemples de développement socio-économiques au bénéfice des populations vivant à proximité des aires protégées. L'expérience la plus aboutie actuellement est celle du Parc national des Virunga. Plus de 45.000 emplois directs et indirects ont été créés au Nord-Kivu, par le développement hydroélectrique, le tourisme et l'appui au secteur agricole. Cela, tout en réussissant à freiner le déclin de la grande faune, à commencer par l'emblématique gorille de montagne, dont la population a refranchi le seuil des mille individus pour la première fois depuis le début de ce millénaire. Nous sommes convaincus que cette approche peut être reproduite… », a-t-il souligné.

La Rdc aura également accès aux 40 milliards d’euros de l’UE pour l’Afrique

Dans un autre chapitre de ce même discours, le chargé d’affaires a réitéré la disponibilité de l’Union européenne pour accompagner la modernisation de la gestion des finances publiques en République démocratique du Congo. Mais aussi pour lutter contre la corruption « qui gangrène le développement de ce magnifique pays et nuit à l’émergence d’une classe moyenne, moteur du progrès ».

Et il a rappelé la volonté de l’Union européenne d’approfondir ses relations économiques et commerciales avec l’Afrique à travers une politique axée sur les investissements et la création d’emplois. Cette approche, a-t-il signifié, vise à encourager l’investissement, identifier les chaînes de valeurs, soutenir l’éducation et le développement des compétences pour renforcer l’employabilité, diversifier les économies, stimuler les échanges et améliorer le climat des affaires.

« 40 milliards d’euros y seront consacrés à l’échelle du continent. La Rdc doit pouvoir y avoir accès. Notre délégation accompagnera les réformes nécessaires à cette fin à travers l’expertise de ses agents et en soutenant le plaidoyer des entreprises européennes, actives dans de nombreux secteurs, et représentées par le Cercle économique européen... », a-t-il affirmé. 

Et d’ajouter enfin : « l’investissement privé, pour être stimulé, a besoin de paix, de sécurité et de stabilité, ainsi que d’un climat propice aux investissements et d’un environnement favorable aux entreprises. Ceci passe notamment par la stabilité macroéconomique et des systèmes financiers ouverts à l’augmentation des crédits au secteur privé ».

Lepetit Baende

 

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