La RDC accuse un faible taux d’absorption des crédits de la Banque mondiale, soit 27%

PAR Deskeco - 02 oct 2019 10:38, Dans Actualités

La Banque mondiale a pu décaisser, à travers son institution IDA (Association internationale de développement) 715,52 millions USD au titre de crédits en faveur de la RDC sur un portefeuille total de 2,624 milliards USD, soit un taux de décaissement de 27,26%, au 31 juillet 2019. De ces crédits, la RDC a payé 419 887 354, 33 USD au titre d’intérêt pour ces crédits.

Au regard de ces chiffres, la République démocratique du Congo accuse un faible taux d’absorption des crédits de la Banque mondiale.

Par contre en ce qui concerne les dons, la RDC parvient tout de même à capter les engagements de la banque mondiale. L’IDA a accordé à la RDC 1,115 milliard USD au titre de dons sur un portefeuille total de 1,403 milliard USD, soit un taux de décaissement de 79,47%, au 31 juillet 2019. De ces dons, IDA a annulé 24 788 097 USD.

Il se dégage donc que la Banque mondiale a décaissé pour la RDC au total 1,83 milliard USD en faveur de la République démocratique du Congo sur une enveloppe globale (crédit et dons) de 4,027 milliards USD, au 31 juillet 2019, à travers aussi bien les appuis budgétaires que le financement des projets dans les domaines de l’environnement, de l’énergie, de l’éducation, etc.

La Banque mondiale a repris sa coopération formelle avec la République démocratique du Congo en 2001, après l’avènement au pouvoir de Joseph Kabila (26 janvier 2001). La coopération structurelle avec les institutions de Bretton Woods a été rompue vers 1991 à la suite de ce qu’on a appelé « le massacre des étudiants » à Lubumbashi sous le maréchal Mobutu (1965-1997).

Depuis que la Banque mondiale a repris sa coopération avec Kinshasa, elle appuyé le gouvernement congolais à travers des crédits au taux concessionnels et des dons sans obligations de remboursement.

L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Sous la supervision de 173 pays actionnaires, l’IDA vise à réduire la pauvreté en accordant des prêts (appelés « crédits ») et des dons destinés à des programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire les inégalités et à améliorer la vie des plus démunis.

L’action de l’IDA complète celle de l’autre guichet de prêt de la Banque mondiale, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD). La BIRD, qui a été créée sous forme d’entité autofinancée, accorde des prêts et fournit des conseils aux pays à revenu intermédiaire solvables. La BIRD et l’IDA partagent le même personnel et le même siège et évaluent les projets suivant les mêmes normes rigoureuses.

L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 76 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique, et représente la plus importante source de contributions des donateurs aux services sociaux de base dans ces pays.

L’IDA prête des fonds à des conditions concessionnelles. Cela signifie que les crédits de l’IDA portent un intérêt très faible ou nul et que les remboursements sont étalés sur 30 à 38 ans, dont un différé d’amortissement de 5 à 10 ans. L’IDA accorde également des dons aux pays menacés de surendettement. Outre les prêts concessionnels et les dons, l’IDA apporte des allégements de dette substantiels dans le cadre de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (Initiative PPTE). La RDC en a bénéficié en 2009.

Amédée MK

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