Selon des informations détenues par ces députés nationaux et sénateurs de lIturi, la vente de cet immeuble est prévu pour ce lundi 24 juin 2019, par le Conservateur des titres immobiliers de la circonscription foncière de la Gombe au bénéfice de la FIBANK en liquidation. Sur base desquelles informations, ils exigent larrêt immédiat du processus de vente de limmeuble sous rubrique, « dans lintérêt supérieur de lEtat congolais en général et de la SOKIMO en particulier ». Aussi, demandent-ils au Gouvernement de la République de diligenter durgence laudit de cette créance et de la certifier, « afin de désintéresser la FIBANK en liquidation, le cas échéant ».
Ces élus de la nouvelle province de lIturi (démembrée de lex Province Orientale) demandent au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dordonner lannulation de ce contrat et de prendre des mesures contraignantes « visant la sauvegarde de ce patrimoine national dont dépend la vie de multitudes des Congolais. Ainsi sera matérialisée sa politique de bonne gouvernance », estiment-ils.
Et ils dénoncent, en outre, la spoliation délibérée au moment où sopère à Kinshasa la vente de limmeuble sus-évoqué des actifs miniers de Adidi-Kanga à Mongbwalu « dans un contrat léonin signé entre MGM et Vector Resources ».
Les trois motifs évoqués
Trois principaux motifs concourent et motivent lopposition catégorique des députés nationaux et sénateurs de lIturi face à cette vente de limmeuble de la SOKIMO. Dabord, selon eux, le constituant de lhypothèque à la base de cette vente, en loccurrence ladministrateur directeur général ad intérim, M. Michel Makaba Mbumba, ne réunissait pas les conditions de fond prévues à cet effet à larticle 257 de la loi foncière.
A savoir, être propriétaire ou détenir un droit réel sur limmeuble à hypothéquer ; être en mesure de consentir et avoir le pouvoir dhypothéquer ; et avoir la capacité de disposer dudit immeuble.
Le deuxième motif reste que conformément à larticle 231 alinéa 2 de la loi foncière, avant de procéder à linscription hypothécaire sur le certificat denregistrement de limmeuble sous rubrique, soutiennent les élus de lIturi, le conservateur des titres immobiliers aurait dû sassurer sur la qualité et la capacité du constituant de lhypothèque. « Mais cela ne fut pas le cas », dénoncent-ils.
En dernier lieu, ils évoquent le motif que la SOKIMO est une entreprise du portefeuille de lEtat congolais qui jouit de limmeuble dexécution forcée en matière de recouvrement de créance telle quorganisée par le Traité OHADA (AUS) en son article 30. La stricte application de cette disposition, à en croire ces parlementaires de lIturi, a été exigée par le Ministère de la Justice, Garde des sceaux et Droits humains dans sa circulaire n°015 du 24 septembre 2015. Laquelle circulaire est relative à linterdiction de recourir à la procédure dexécution forcée contre les personnes morales bénéficiaires de limmeuble dexécution.
Lepetit Baende