Kinshasa : L’Assemblée provinciale  demande au gouverneur la révocation immédiate du DG de la DGRK

PAR Deskeco - 03 juin 2019 09:59, Dans Actualités

En effet, le Bureau de l’Assemblée provinciale de Kinshasa a demandé au Gouverneur Gentiny Ngobila de révoquer Raoul Elenge, N°1 de la DGRK (Direction générale des recettes de Kinshasa). Les explications données sur les allégations de détournements d’importantes sommes d’argent et de coulage de recettes n’ont pas convaincu les députés provinciaux, estime le Bureau de l'Assemblée provinciale de Kinshasa.

« La plénière en a décidé ainsi. Nous sommes dans la procédure et je crois que dès cette semaine, il pourra être déféré devant les juges. Avant cela nous avons demandé sa révocation immédiate », a dit à ACTUALITE.CD Godé Mpoyi, président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa.

C'est donc durant cette semaine que tout devra s'accélérer avec une procédure de saisine judiciaire.

« Il y a une procédure de saisine. Après l’activité parlementaire, nous allons nous retrouver ce lundi pour formaliser les choses. Nous agissons également à travers notre cabinet-conseil», a t-il ajouté.

Raoul Elenge devrait répondre “aux accusations de coulage accru des recettes publiques de la ville, aux taxations forfaitaires accordées à certaines sociétés en violation de la loi fiscale en vigueur, au nantissement à outrance des recettes de certaines taxes à productivité fiscale insignifiante ou énorme, contre la surséance des missions de contrôle fiscal de la part de la DGRK ainsi que la mauvaise gouvernance fiscale budgétaire et administrative de la régie financière de la capitale”. Tels sont les griefs retenus contre lui par l'Assemblée provinciale de Kinshasa.

Lors des auditions, devant les députés provinciaux, Raoul Elenge avait confirmé l’existence de protocoles d’accord signés entre la DGRK et deux sociétés. Il avait reconnu que ces protocoles sont basés sur des taxations forfaitaires en violation de la loi, causant une évasion fiscale d’une somme importante d’argent. Cependant, il avait imputé cette faute à ses prédécesseurs.

« Il s’est bien défendu mais il y a encore des zones d’ombre. Nous avons besoin des preuves (…). Par exemple, lorsqu’il dit il a effectué l’achat d’un immeuble qui a coûté 1 ou 2 milliards de Francs congolais, il faut que cela respecte les normes en commençant par les appels d’offre pour confronter les différents fournisseurs. Il nous a dit qu’il a respecté la procédure mais il était incapable de nous fournir des preuves séance tenantes. On lui laisse le temps. Nous avons converti cette question orale en une interpellation de sorte qu’il soit sanctionné soit positivement soit négativement. Ce sera la semaine prochaine », avait pour sa part déclaré Charles Mbuta Muntu, initiateur de la question orale avec débat.

La nouvelle législature de l'Assemblée provinciale de Kinshasa tient à intensifier le contrôle parlementaire dans les institutions relevant de l'exécutif de la capitale afin d'assainir la gestion publique.

DESKECO

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