RDC : Trainé en justice, Glencore à travers KCC dit vouloir améliorer ses rapports avec la Gécamines

PAR Deskeco - 13 juin 2018 09:51, Dans Actualités

Mise à jour.

La Gécamines avait assigné le 20 avril 2018 Kamoto Copper Company SA (KCC) et son groupe d’actionnaires majoritaires contrôlé par Glencore, devant le Tribunal de Commerce de Kolwezi, aux fins de solliciter de ce dernier la dissolution de KCC pour cause de non-reconstitution de ses fonds propres dans le délai légal. KCC est une société commune détenue à hauteur de 25% par le Groupe Gécamines et 75% par le Groupe Glencore. En revanche, KCC avait contesté la compétence du Tribunal de commerce de Kolwezi dans le traitement de cette affaire et avait saisi la Cour suprême de justice. Le 30 mai dernier, la Cour suprême avait déclaré la plainte de KCC recevable mais non fondée, confirmant de ce fait la compétence du Tribunal de Commerce de Kolwezi.

KCC s’est dit ce lundi toujours déterminé à trouver une solution mutuellement acceptable des différends avec la Gécamines qui, espère-t-elle, revitaliseront le partenariat entre KCC et la Gécamines et « apporteront des avantages significatifs à Katanga, à la Gécamines et à toutes les parties prenantes en RDC ».

La société, qui a repris ses activités de production en décembre dernier, a l’ambition de conforter son leadership mondial, en atteignant à l’horizon 2019 jusqu’à 300 000 tonnes de cuivre et 34 000 tonnes de cobalt.

Contexte

  • Katanga Mining Limited, qui exploite un complexe minier de cuivre et de cobalt à grande échelle en RDC, par l’intermédiaire notamment de Kamoto Copper Company (KCC), avait perdu près de la moitié de sa valeur en un seul jour après l’annonce de la GECAMINES d’intenter une action en justice pour dissoudre KCC.
  • KCC, codétenue par la GECAMINES et GLENCORE (entreprise mère de Katanga Mining Limited), avait déclaré le mois dernier avoir été contrainte de reconnaître un déficit de financement dès 2014. Ce qui aurait fait tomber la valorisation de la société en dessous de la moitié de son capital autorisé. Le fait que le problème n’ait pas été résolu à l’échéance du 31 décembre 2017 avait ouvert la voie à des éventuelles poursuites judiciaires.
  • KCC, qui produit du cuivre et du cobalt au concentrateur de Kamoto, exploite l’usine métallurgique de Luilu, la mine souterraine de Kamoto et deux gisements à ciel ouvert d’oxyde à Kolwezi. Le projet Kamoto a débuté sa production commerciale le 1er juin 2008.

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