L'association des armateurs sur le Lac Kivu (ASSALK) fustige la multiplicité des taxes quelle qualifie de non fondées et plusieurs menaces subies dans les ports à Bukavu et Goma, au Sud et Nord-Kivu).
"La recrudescence des tracasseries dans les ports, la multiplicité des services percepteurs des frais sans fondement, les intimidations et menaces du personnel exploitant, le silence du gouvernement face à toutes ces pratiques décriées qui détériorent le climat des affaires dans ce secteur", dit lassociation dans un communiqué publié vendredi 21 septembre à Bukavu.
Les armateurs affirment que ces taxes sont perçues alors quun arrêté du premier ministre signé en juin 2014 interdisait la perception de 38 taxes illégales dans les ports sur lensemble du pays.
Lassociation des armateurs déplore également le fait quelle soit soumise au paiement des taxes sur les activités touristiques.
La tendance du service du tourisme à faire croire que les armateurs, qui ne font que le transport des personnes et des biens sont concernés par la loi 18/018 du 9 juillet 2018 portant principes fondamentaux relatifs au tourisme et l'arrêté 0001/CAB/MIN/TOURISME/FMMA/2018 portant fixation des taux, conditions et modalités de perception des redevances à percevoir au titre de promotion du tourisme contrairement à larticle 17 de la loi précité qui détermine et cite les activités du tourisme non réalisées par les armateurs, ajoute le communiqué signé par 16 responsables des bateaux exerçant sur le Lac Kivu.
Le Lac Kivu est la principale voie qui relie les villes de Bukavu et Goma. Plusieurs tonnes des marchandises sont évacuées au quotidien entre les deux villes grâce aux bateaux qui appartiennent essentiellement aux privés.
Les armateurs sur le Lac Kivu ont dans le passé déclenché des mouvements de grève pour protester contre la multiplicité des taxes et des services dans les ports publics et privés.
Justin Mwamba