Le ministre des mines Martin Kabwelulu a convoqué une réunion pour ce lundi 21 mai 2018 à lintention des responsables de la Société minière de Bisunzu (SMB Sarl), et de la coopérative des exploitants artisanaux miniers de Masisi (COOPERAMMA). Martin Kabwelulu répond ainsi à lappel de la société civile de la province du Nord Kivu qui lui demandait dintervenir pour mettre fin au conflit qui oppose les deux parties au Nord-Kivu.
SMB Sarl et COOPERAMMA saccusent de ne pas respecter leurs engagements dans lexploitation minière à Rubaya dans le territoire de Masisi. Pour la société civile, la mine de Rubaya est lune dimportantes du Nord-Kivu et les activités qui sy opèrent engagent des milliers dexploitants artisanaux au profit de nombreux ménages.
Selon la société civile, les relations entre les deux parties, cinq ans après la signature de leur protocole daccord, sont très tendues. Tout en condamnant le recours à la violence et les actes de barbarie de certains exploitants artisanaux depuis le déclenchement de la crise, le groupe Thématique Mines de la société civile du Nord Kivu recommande à la SMB Sarl de lever la mesure de suspension des activités dans la zone minière de Rubaya. Aux exploitants miniers artisanaux, la société civile locale demande de cesser tout acte de barbarie et de violence.
Et selon la Commission Nationale de la Lutte contre la Fraude Minière (CNLFM) de la province du Nord Kivu, la société minière Busunzu Sarl accuse la COOPERAMMA de plusieurs griefs en loccurrence le non-respect de la procédure de traçabilité pour avoir introduit dans la chaîne dapprovisionnement des personnes non-reconnues par le manuel des procédures de traçabilité.
La SMB indique également que la COOPERAMMA entretient un climat de confusion dans son droit minier et favorise la fraude massive de ses minerais. Elle accuse cette organisation des violations des droits humains notamment avec lassassinat dune dame survenu la nuit du 06 au 07 juillet 2016 dont les enquêtes sont en cours. La SMB évoque aussi des cas fréquents des morts dans les carrières suite aux multiples accidents déboulement et glissement des terrains dans les sites miniers.
Pour sa part la COOPERAMMA accuse cette société davoir recruté dans sa concession les éléments de lex-mouvement rebelle du M23. Elle déplore aussi le prix dachat proposé par la SMB Sarl qui, selon elle, reste largement inférieur au prix local des minerais proposé par dautres entités de traitement ou des sociétés locales. Par la même occasion, la coopérative se plaint dun énorme retard pris souvent par SMB dans le délai de paiement se ses factures.
Willy Akonda Lomanga/ Desk eco