RDC: La BAD évalue sa contribution à la réhabilitation de la RN1 (Communiqué)

PAR Deskeco - 31 mai 2019 10:00, Dans Actualités

Épine dorsale  et principal axe structurant du système de transport routier en République démocratique du Congo, la Route nationale n°1 (RN1) fait l’objet de travaux de réhabilitation progressifs sous financement des partenaires financiers (Banque mondiale, Union européenne et Banque africaine de développement).

Ces six dernières années, quatre financements de la Banque africaine de développement d’un montant de 304,7 millions de dollars américains auront permis de réhabiliter et de bitumer  des pans entiers de cette infrastructure qui désenclave d’importantes zones agricoles et minières dans un pays presque aussi vaste que le Mali et le Niger réunis, tout en assurant la jonction avec le Rwanda et le Burundi voisins. 236, 59 km de sections de route ont été entièrement bitumés et 133 km en cours de travaux.

En janvier 2016, cette grande artère de quelque 3 130 kms a été coupée en deux dans le centre du pays. Un an plus tard, une inondation provoquait la chute d’un tronçon desservant la capitale, Kinshasa. A chaque affaissement de terre, dégradation de la chaussée, apparition de cratères, des travaux ont aussitôt été entamés pour remblayer, réparer, réhabiliter et construire des ouvrages de rétention d’eau ou des ponts.

Depuis 2013, de gros engins ont été mobilisés pour des travaux de réhabilitation ou de construction, notamment sur les segments menant de Loange à Pont Lovua (63 kms), de Pont Lovua à Tshikapa (56 kms, dont un pont  de 160 mètres linéaires surplombant la rivière Kasaï) et de Tshikapa à Kamuesha (87 kms). Pour ces trois chantiers, la contribution de la Banque s’élève à 226,7 millions de dollars américains.

Trois segments-clés

L’aménagement du tronçon Lovua-Tshikapa a notamment contribué au désenclavement de la province  du Kasaï en le reliant aux provinces de Kwilu et de la ville Province capitale Kinshasa. Le temps de parcours des véhicules de transport dans la zone est passé de huit heures, en 2013, à une heure, en 2018, soit un gain appréciable de sept heures. Quelque 2 000 emplois, dont 20 % occupés par des femmes, ont été créés entre 2013 et 2018.

La réhabilitation du tronçon Tshikapa-Kamuesha en cours de réalisation, permettra  désormais la traversée de la ville de Tshikapa, des localités telles que Kakumba et Kamuesha. Les travaux permettront  également la réhabilitation de 418 km des voies de desserte agricoles et des infrastructures de commercialisation de base ainsi que la réalisation des forages d’eau avec aménagement des bornes fontaines et la réhabilitation des écoles dans la zone d’influence du projet. Dans cette zone vit une population estimée à 1,7 million d’habitants, pour une majorité des femmes.

La pose du tapis d’enrobés (béton bitumeux) sur le tronçon Loange-Pont Lovua a débuté en janvier 2015. La voie a été ouverte à la circulation en 2016. L’un des objectifs du projet est de  freiner l’exode massif des jeunes vers les exploitations minières au profit des activités agricoles dans leurs localités d’origine.

Un engagement permanent

L’ambition de la Banque africaine de développement est d’accompagner la réhabilitation de la totalité de la RN1. Comme pour bien montrer sa détermination, elle va  signer courant juin à juillet 2019 avec la République démocratique du Congo, un accord de financement de 78 millions de dollars américains pour la réhabilitation du tronçon reliant Kinshasa à Batshamba, dans la province du Kwilu, afin d’améliorer la qualité de service sur ce tronçon. La chaussée sera réparée, des ouvrages d’assainissement seront remis en état, quelques écoles et centres de santé intégrés réhabilité et deux études détaillées de la RN17 et du port sec de Kasumbalesa seront réalisées. .

La Banque, note-on, a déjà financé, il y a dix ans, la reconstruction des tronçons routiers entre N’Sele et Lufimi, ainsi que le pont Kwango-Kenge. La Banque a  également financé les études de faisabilité de la section Tshikapa – Mbuji Mayi de la RN1, desservant le Kasaï, le Kasaï central et le Kasaï occidental, courant 2010.

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