RDC :B. Tshibala contraint d'annuler le scandaleux contrat AGI-ARPTC sur le contrôle des flux téléphoniques

PAR Deskeco - 07 mai 2019 07:22, Dans Actualités

Par un décret daté du 27 avril 2019 que DESKECO.COM vient de consulter, le Premier ministre sortant, Bruno Tshibala, a annulé le contrat de partenariat, signé le 15 janvier 2015 par la République démocratique du Congo, représentée par le ministre des PT-NTIC, Emery Okundji, et la société Africa General Investiment (AGI) portant sur le contrôle des flux téléphoniques.

Par ce même décret, le Premier ministre a abrogé tous les autres arrêtés ministériels liés à ce contrat notamment ceux  du 30 janvier 2018 portant "mise en place d'un mécanisme de contrôle des flux téléphoniques des réseaux des télécommunications en République démocratique du Congo" et  l'autre portant "désignation d'un opérateur chargé de l'installation et de l'exploitation du système de contrôle de ces flux.".

A peine une semaine au pouvoir, le nouveau président de la République, Félix Tshisekedi, avait ordonné, le 1er février 2019, au gouvernement de rapporter le contrat sur le contrôle des flux téléphoniques confié à AGI.

Ce contrat était déséquilibré pour la RDC. Au terme de ce deal, AGI devrait engager chaque mois environ 23 millions USD contre à peine 2,7 millions pour l'Etat congolais, à travers la ARPTC (Autorité de régulation des postes et télécommunications), et 1,3 million USD à une commission fantôme d'experts de la primature, du ministère des PT-NTIC et de l'ARPTC.

La mise en œuvre de ce contrat allait provoquer la hausse de 60% des prix des appels, SMS et internet en RDC, selon les experts télécoms.

L'annulation de ce CONTRAT, sans doute léonin , est un signal fort du président de la République de son engagement à lutter contre la corruption en RDC.

Dans son discours d'investiture le 24 janvier au Palais de la nation, Félix Tshisekedi avait promis une "lutte efficace et déterminée” contre la corruption  en RDC.
Image retirée.Le Congo Kinshasa perd chaque année au moins 15 milliards USD à la suite de la corruption, selon le conseiller spécial de l'ancien chef de l’Etat en matière de bonne gouvernance, de lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, Luzolo Bambi.

Amédée MK

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